> Clearstream Gergorin «n'est pas le cerveau de la machination»
Wednesday, 25 May 2011 17:00

Clearstream Gergorin «n'est pas le cerveau de la machination»

Clearstream Gergorin «n'est pas le cerveau de la machination»

"Toute la falsification est mise en place, construite, conçue" durant les premiers mois de 2003, lorsqu'Imad Lahoud travaille pour la DGSE, une période durant laquelle "Jean-Louis Gergorin n'intervient d'aucune façon", a plaidé Me Thierry Dalmasso.

"Il y a tout au long de ces quatre mois et demi, a poursuivi l'avocat, une volonté en marche, qui est celle d'Imad Lahoud seul, (...) une volonté coûte que coûte de récupérer des éléments matériels", c'est-à-dire les listings de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream. Les listings, qu'Imad Lahoud a reconnu avoir récupérés, seront ensuite falsifiés: y seront ajoutés des noms, dont celui de Nicolas Sarkozy, pour les discréditer. "Il ne peut être le cerveau d'une machination qui s'est faite en amont et en dehors de lui", a dit Me Dalmasso, en transformant sa plaidoirie en réquisitoire contre Imad Lahoud.

Imad Lahoud aurait été manipulé

Assis depuis quatre semaines l'un à côté de l'autre, les deux prévenus ont d'ailleurs choisi mercredi de se mettre à distance, en plaçant entre eux une chaise vide. Selon le parquet général, qui a requis un an ferme contre Jean-Louis Gergorin, c'est lui qui, pour ne pas perdre sa place au sein d'EADS, a imaginé la manipulation. Imad Lahoud n'aurait été qu'une petite main sous l'influence de l'énarque.

Me Paul-Albert Iweins a regretté que le parquet général ait "dépeint un individu abominable et pervers: quand on ne peut pas démontrer une culpabilité, on tente de décrire une personnalité machiavélique!" Pour la première fois, a-t-il ironisé, "on lui a trouvé un mobile: l'appétit de lucre! M. Gergorin fait tout ça pour garder sa place, il s'accroche à son petit strapontin, comme un comptable qui a peur de se faire virer!" Mais cette thèse est indéfendable, a dit l'avocat, car tout le monde s'accorde à dire que Jean-Louis Gergorin n'est "pas un homme d'argent". Surtout, il est si brillant qu'à l'époque, "s'il avait quitté EADS, il aurait le lendemain été embauché ailleurs et n'aurait pas été moins bien payé".

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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