Revue de presse... |
Services et gestion |
Retraites : mobilisation syndicale.- L'intersyndicale, qui appelle à une grande mobilisation aujourd'hui dans toute la France, veut obliger le gouvernement à abandonner son projet de repousser l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans.(Echos, Tribune) Ajustements de la réforme de la TP.- Le rapport Durrieux reconnaît des difficultés dans la mise en oeuvre du nouvel impôt prélevé auprès des opérateurs de télécommunications. Il doit être réformé à l'occasion de la clause de revoyure, cet automne. L'Inspection générale des finances suggère de réduire la charge fiscale d'ErDF, dont la hausse de 13% n'avait pas été anticipée.(Echos) Réforme des CCI.- La commission des Finances du Sénat émet de fortes réserves sur la réforme des CCI, pointant «l'absence de consensus des CCI autour du principe de régionalisation de la gouvernance et du financement du réseau».(Echos) Crédit impôt recherche.- Le rapport Gaudin plaide pour la pérennisation du crédit impôt recherche, en maintenant l'architecture générale pour au moins trois ans. Il propose de conserver le remboursement immédiat du CIR pour les PME indépendantes.(Tribune) Extension des CTP.- F. Fillon souhaite que l'extension du contrat de transition professionnelle (CTP) aux salariés en fin de CDD, jusqu'ici réservé à des bassins d'emploi sinistrés, soit lancée d'ici à l'été.(Figaro) Ventes à découvert «à nu».- L'UMP Jérôme Chartier, rapporteur du projet de loi de régulation bancaire et financière, a fait approuver une disposition dont l'objectif est de brider l'usage des ventes à découvert «à nu». Il propose de ramener de J+3 à J+1 l'intervalle de livraison effective de l'instrument.(Figaro, Echos, Tribune) Cabinets conjoints avocats / experts-comptables.- Le Conseil national des Barreaux et le Conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables s'accordent sur la possibilité d'une «interprofessionnalité capitalistique». Les experts-comptables ne contestent plus le futur acte d'avocat.(Tribune)
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Tendances |
Gestion budgétaire de 2009.- La Cour des comptes a publié hier un rapport sur la gestion budgétaire de 2009. Il montre que le déficit a représenté 64% des recettes fiscales, et que près de la moitié des dépenses de l'Etat ont été financées à crédit. La dette de l'Etat (118 milliards) a donc augmenté plus vite que son patrimoine (13 milliards). Selon la Cour, le coût des niches fiscales a augmenté de 6,2%. L'Etat a supprimé 24.592 emplois en 2009.(Figaro, Tribune) Embellie dans l'immobilier.- Au 1er trimestre, les ventes de promoteurs immobiliers ont augmenté de 5,3%. Les mises en chantier ont atteint 75.000 unités, soit une hausse de 0,6%. Cette année, près de 100.000 logements sociaux devraient être construits. Toutefois, les ventes de studios font du surplace (+0,6%), comme la commercialisation de maisons individuelles. Les coûts ont progressé : +6,8% pour le m2 neuf.(Figaro) Consommation.- Selon l'Insee, la consommation des ménages a reculé de 1,2% en France en avril, contre une progression de 1,6% en mars. Les achats de voitures ont reculé de 9,5%.(Figaro, Echos, Tribune) Prévisions de croissance.- L'OCDE a relevé ses prévisions de croissance pour sa zone, à 2,7% en 2010 et 2,8% en 2011. La croissance attendue est de 3,2% en 2010 et 2011 pour les Etats-Unis, contre 1,2% et 1,8% pour la zone euro.(Figaro, Echos, Tribune)
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Affaires |
Batteries électriques.- Dow Kokam, entreprise commune à Dow Chemical et TK Advanced Battery, annonce la mise en service à partir de décembre 2010 en Essonne d'un site de production de blocs-batteries capables d'équiper 5.000 véhicules électriques.(Echos, Tribune, Figaro)
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L'info |
Allemagne : un partenaire trop fort ! C'est un fait : l'Allemagne est notre premier partenaire commercial : 20.000 entreprises françaises y vendent et 16% de nos exportations partent outre-Rhin.?Ce qui est nettement plus que tous nos autres voisins, espagnols, italiens ou belges.?A?l'inverse, l'Allemagne est aussi notre premier fournisseur étranger. Voilà donc qui conforte, sur le terrain, le couple franco-allemand.?Mais attention écrit Franck Dedieu dans sa rubrique «Idée reçue» de l'Expansion de mai, «premier» ne veut pas dire «meilleur» partenaire commercial.?Car la machine à exporter allemande est dopée par la politique de contrôle des coûts en place depuis 2003 et génère une «double peine» pour ses partenaires.?L'Allemagne, plus compétitive, exporte plus et ses salariés, dont le pouvoir d'achat est bridé, achètent moins. Résultat: la balance des paiements France-Allemagne qui était à l'équilibre en 1995 ; est aujourd'hui déficitaire de 16 milliards.
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Le débat |
Plaidoyer pour la dépense ! L'Europe a besoin de prospérité, pas d'austérité, proclame Bruno Moschetto, professeur de sciences économiques dans «La Tribune» (20/05), à contre-courant de la pensée dominante alors que partout, de la Grèce à la Grande-Bretagne en passant par l'Espagne, l'Italie et même la France, on met en place des politiques de rigueur. Argument essentiel : ce n'est pas le moment de réduire la dépense publique sous peine de réduire aussi l'activité puisque la théorie keynésienne dit qu'à toute dépense d'un agent économique (et l'Etat en est un) correspond un revenu pour un autre agent économique.?D'ailleurs, rappelle-t-il c'est bien grâce aux «plans de relance» que l'économie européenne n'a pas plongé plus qu'elle ne l'a fait suite à la crise financière de 2008. Pas question non plus, selon lui, de raboter les niches fiscales puisqu'il ne s'agirait là que d'une hausse des impôts déguisée et que ces niches ont pour objet de soutenir des dépenses spécifiques d'investissement. Que faire alors pour relancer l'économie ??Bruno Moschetto a le mérite de ne pas travestir la vérité : il faut, dit-il retrouver les euphorisants qu'on a abandonnés ces dernières années : dévaluation (correcteur de compétitivité), inflation (effaceur de dettes), endettement (supplétif de la croissance).?Tout ceci a été condamné au nom de la seule stabilité monétaire au détriment de l'activité : on a anesthésié l'économie, accuse-t-il.
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Europe |
L'austérité européenne Au-delà du plan d'austérité imposé à la Grèce, de très nombreux autres Etats européens s'imposent d'eux-mêmes la rigueur.?En Grande-Bretagne, David Cameron a lancé un premier plan de 6,2 milliards d'économies, en Italie le gouvernement affiche un objectif de diminution du déficit budgétaire de 13 milliards, en Espagne les mesures prises entraînent une grogne sociale qui pourrait se traduire par une grève générale le 8 juin. Taxe sur les banques en Europe La Commission de Bruxelles a confirmé hier son idée de création d'un réseau de 27 fonds coordonnés et mutualisables financés par des taxes nationales sur les banques et capables de gérer une faillite de manière ordonnée mais sans sauver un établissement («ce n'est pas une police d'assurance»).
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