La soirée débute avec les locaux de Heartbeat Parade, qui ont représenté la Grande-Région au Printemps de Bourges. Leur rock instrumental puissant (truffé d’extraits vocaux) fait mouche. Puis le set d’Ez3kiel débute dans l’obscurité, avec une diffusion de vidéos. Un dispositif qui accompagne toujours le groupe, qui a développé d’emblée une véritable identité graphique et qui préfère se mettre au service de son univers sonique et visuel.
Sur scène, les instruments (dont un vibraphone) côtoient les machines, et l’on se rend vite compte que le quatuor tourangeau tourne comme une machine bien huilée. Les morceaux déploient une tension et une énergie très rock. Car même s’ils se sont fait connaître à travers des sonorités electro-dub, les musiciens d’Ez3kiel n’ont jamais réellement abandonné les guitares. Et le virage plus noisy amorcé depuis quelques temps peut en témoigner.
Mais Ez3kiel sait également développer des ambiances cinématographiques, proches du fantastique, de l’ordre du rêve et du cauchemar (à l’image de leurs visuels), évoquant alors parfois l’univers du brésilien Amon Tobin. Le public de la Rockhal a vécu un voyage intérieur dimanche soir.
Cedric Botzung
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