Le nouvel ordre exécutif signé par M. Obama «est une mesure décisive pour accroître la pression sur le gouvernement syrien afin qu'il cesse la violence contre son peuple et entame la transition vers un système démocratique», affirme un communiqué. «Comme nous l'avons déjà dit, Assad doit diriger une transition politique ou partir», peut-on également lire dans ce document émanant de la diplomatie américaine et du département du Trésor. Un éventuel départ d'Assad «est une décision revenant au bout du compte au peuple syrien», affirment encore les États-Unis pour justifier l'absence d'appel au départ du président syrien.
Un éventuel départ d'Assad «est une décision revenant au bout du compte au peuple syrien», affirment les États-Unis. (AFP)Six autres personnes sont également visées pour leur rôle dans les massacres: le vice-président Farouk al-Shara, le premier ministre Adel Safar, le ministre de l'Intérieur Mohammad Ibrahim al-Shaar, le ministre de la Défense Ali Habib Mahmoud, le chef des renseignements militaires Abdul Fatah Qudsiya, et le «directeur de la sécurité politique» Mohammed Dib Zaitoun.
Le président Obama avait imposé le 29 avril une première série de sanctions contre plusieurs responsables du régime syrien, dont le frère cadet du président Assad, Maher. Au moins huit personnes ont été tuées mercredi à Talkl Kalakh, une ville de l'ouest de la Syrie assiégée par les forces de l'ordre, alors même que Bachar al-Assad assurait que la crise était «en passe d'être terminée».
180 personnes tuées depuis janvier au Yémen
La Maison Blanche a par ailleurs exhorté mercredi le président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, à signer un accord avec l'opposition sur un plan de sortie de crise proposé par les monarchies du Golfe et destiné à engager une transition du pouvoir dans ce pays. Le principal conseiller du président Barack Obama pour l'antiterrorisme, John Brennan, a fait passer ce message à M. Saleh lors d'une conversation téléphonique mercredi matin, a indiqué la présidence américaine dans un communiqué.
M. Brennan «a pressé M. Saleh de signer et d'appliquer l'accord proposé par le Conseil de coopération du Golfe pour que le Yémen puisse immédiatement progresser vers une transition politique», selon la même source.
Plus tôt mercredi, un conseiller de M. Saleh a assuré que le président et l'opposition devaient signer cet accord dès mercredi, mais l'opposition s'est montrée plus circonspecte. Et un médiateur dépêché par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), a quitté mercredi Sanaa sans résultat après avoir tenté depuis samedi d'obtenir l'accord des deux protagonistes, selon des sources concordantes.
Le président Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, refusait jusqu'à présent de signer le plan prévoyant la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard du président en échange de l'immunité pour le chef de l'État et ses proches, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.
Selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources médicales et de sécurité, 180 personnes ont été tuées depuis fin janvier dans la répression des manifestations appelant au départ de M. Saleh.
(L'essentiel Online/AFP)
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