M. Bartolone a raconté une conversation qu'il a eue avec le directeur général du Fonds monétaire international «le 29 avril» à Paris. «Je suis tombé sur un homme détendu, extrêmement déterminé, -je n'arrive pas à me remettre de ce week-end terrible-. Je l'ai senti très attentif à tout», a-t-il déclaré.
«Il m'a dit ‘Attention, il faut être très vigilant, on peut être sur écoute téléphonique, je sens bien qu'actuellement les Russes et notamment (Vladimir) Poutine (Premier ministre russe, ndlr), sont les alliés de la France pour essayer de me virer du FMI avant que je ne puisse être en situation d'annoncer (ma candidature). Je pense que ça serait une faute pour tous d'arriver à ce que je sois viré et pas être candidat en sortant proprement du FMI’», a ajouté le président du conseil général de Seine-Saint-Denis, qui a trouvé M. Strauss-Kahn «très, très mobilisé».
Cette conversation, a-t-il dit, «m'a amené à être totalement perdu», en apprenant dimanche matin l'arrestation du patron du FMI. À propos des politiques qui critiquent à présent Dominique Strauss-Kahn, il a répondu: «Je crois que tous ceux qui osent parler aujourd'hui feraient mieux de se taire». «Parce que, ou il fallait le dire avant, ou il fallait porter plainte avant, mais pas d'un seul coup, dans le cadre de ce contexte-là, sortir sa petite phrase ou son anecdote», a-t-il conclu.
Authors: