«On n’a pas de statistiques, mais par expérience je peux dire que les principales villes de destination des Luxembourgeois sont Strasbourg, Bruxelles, Aix-la-Chapelle, Cologne, ou encore Paris. Les pays frontaliers sont vraiment privilégiés. Vue le multilinguisme du Luxembourg il est plus simple de s’y adapter», raconte Martine Krieps de l’Association des cercles des étudiants luxembourgeois (ACEL).
Les statistiques gouvernementales Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche n’a pas de statistiques concernant ses étudiants. Les seules statistiques dont il dispose concernent les étudiants qui bénéficient d’une aide financière. Ainsi, pour l’année universitaire 2009 /2010: - Les pays préférés sont:1.Allemagne
2.Belgique
3.Luxembourg
4.France
5.Royaume-Uni - Les villes universitaires préférées sont :
1.Luxembourg
2.Bruxelles
3.Strasbourg
4.Trèves
5.Paris - Les domaines d’études préférées sont :
1.L’économie
2.Les sciences humaines et sociales
3.La médecine
4.La pédagogie
5.Les sciences L’ACEL L’Association des cercles des étudiants luxembourgeois est l’association estudiantine la plus importante du Luxembourg. Fondée en 1984, elle réunit aujourd’hui pas moins de 42 membres actifs et consultatifs représentant plus de 5500 étudiants luxembourgeois à l’étranger ainsi qu’environ 5000 étudiants inscrits à l’Université du Luxembourg. 37 cercles répartis dans les douze pays suivants, font partie des membres actifs de l’ACEL : Allemagne, Autriche, Belgique, France, Grande-Bretagne, Irlande, Pays-Bas, Suède, Suisse, Luxembourg, Canada et Etats-Unis. Ceux-ci accueillent et regroupent les étudiants luxembourgeois pendant la durée de leurs études. Chaque année depuis 1987, l’ACEL publie le «Guide du futur étudiant» qui recense toute une série d’informations de première main sur les établissements et les études, le logement et la vie quotidienne de pratiquement toutes les villes fréquentées par des étudiants luxembourgeois.
«On note une nette préférence pour les études en sciences économiques, le droit et l’ingénierie. Des villes ce sont aussi spécialisés. Si on veut faire du droit on va à Aix-en-Provence ou à Strasbourg, pour devenir instituteur on va à Bastogne, pour des études sociales à Bruxelles…», précise l'ACEL.
Mais certains étudiants décident quand même de rester au pays. Avec le développement de l'Uni, rester devient de plus en plus une éventualité. Liu Ying a 19 ans, scolarisée à l’école privée Sainte-Anne à Ettelbruck elle hésite encore. «Je n’arrive pas encore à choisir entre Luxembourg et Bielefeld en Allemagne. Ce qui est sûr c’est que je m’imagine mal travailler maintenant. Si je reste ici je voudrais faire des études pour devenir institutrice mais si je pars en Allemagne je pense que je ferais de l’allemand.»
Prendre une décision après le bac n’a rien d’évident. On hésite, on doute, on a besoin de temps. Sophie, elle, a envie de faire une pause. À 20 ans, cette lycéenne du Lycée de garçon de Luxembourg, ne sait pas encore ce dont elle a envie. «J’ai envie de travailler comme assistante de direction pendant un an, et voir si cela me plait. À long terme j’aimerai beaucoup occuper ce poste au sein de l’Etat luxembourgeois. Pourquoi pas à Liège. En plus j’aime beaucoup parler français. C'est encore très flou. »
«Beaucoup de Luxembourgeois à Bruxelles»
Mais qu’en est-il de ceux qui ont fait leur choix il y a plusieurs années déjà? Sont-ils satisfaits? Valérie a 22 ans, il ne lui reste plus qu'un an d'études et elle vient tout juste de réussir ses examens. Elle rêve de devenir assistante sociale. Pour ce faire, c’est vers la capitale belge qu’elle s’est tournée. «Le choix s'est imposé facilement, et tôt. Je ne voulais pas rester au Luxembourg mais je voulais pouvoir y revenir facilement pour voir mon copain et ma famille. De plus, je suis partie à Bruxelles parce que mon école (Haute École Paul-Henri Spaak IESSID) est réputée pour son cursus d'assistant social.»
Elle n’est apparemment pas la seule Luxembourgeoise à avoir choisi Bruxelles. «Il y a beaucoup de Luxo à Bruxelles. Surtout en droit ou en économie. Dans mon école, je dirai qu'un tiers des étudiants sont Luxembourgeois. Il est difficile de rencontrer des belges, on parle toujours luxo entre nous.»
«Le semestre prochain je pars à Atlanta»
Georges a 24 ans et bientôt un bac +5 en ingénierie en poche. Après le bac, qu’il a décroché au Lycée classique de Diekirch, c’est à Paris qu’il a décidé de commencer ses études. «Après le bac, la majorité de ma classe est allée en Belgique, surtout à Bruxelles, pour faire des études de médecine ou de biologie. Certains sont allés à Strasbourg, ou sont restés au Luxembourg. Je sais qu’à Aix-en-Provence, tout comme à Paris (les deux villes où j’ai étudié) il y avait un gros cercle d’étudiants luxembourgeois mais je n’ai jamais pris contact avec eux. Paris m’attirait depuis longtemps et un ami et mon frère y habitaient déjà. Après un an, je suis partie à Aix et je suis revenu à Paris pour mon master. Le semestre prochain je pars à Atlanta.»
Une tendance estudiantine montante au Grand-Duché, puisque selon l’ACEL les pays anglophones (Angleterre, Etats-Unis, Australie…) sont assez appréciés par les étudiants luxembourgeois.
FR/IF/L'essentiel Online
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