Revue de presse... |
Services et gestion |
Soutien à l'industrie.- Présentant hier un plan en 23 mesures pour soutenir l'industrie, N. Sarkozy a composé avec des mesures déjà anciennes et d'autres pas encore finalisées. Parmi les principales nouveautés, la volonté de réorienter encore plus l'épargne des Français vers l'industrie, et notamment vers les fonds propres des entreprises. Le gouvernement souhaiterait mettre l'assurance-vie à contribution, évoquant «300 milliards d'euros» à réorienter, un projet que les nouvelles normes Solvency II risquent bien de contrarier. La part du livret de développement durable finançant les entreprises devrait également être revue à la hausse. Parmi les autres mesures : renforcement du rôle de l'Etat actionnaire, création d'un médiateur de la sous-traitance, pérennisation du crédit impôt-recherche anticipé pour les PME (lire ci-dessous), création de fonds sectoriels de soutien sous l'égide du FSI...(Echos, Figaro, Tribune) CIR.- Les deux principaux défauts du crédit d'impôt recherche vont être supprimés : son remboursement anticipé (un an après l'investissement plutôt que 3 comme le prévoit la loi) est pérennisé pour les PME, les dépenses éligibles seront clarifiées pour mettre fin aux divergences d'interprétation entre entreprises et administration fiscale.(Echos) Les groupes espagnols pourraient devenir des proies.- Le gouvernement espagnol cherche des alliés au Parlement pour faire passer une loi contre les «pilules empoisonnées», en interdisant la limitation à 10% des droits de vote imposée par certains groupes à tout actionnaire, quel que soit la part de capital qu'il détient. Une mesure initialement mise en place pour protéger les groupes espagnols, mais dévoyée par certains dirigeants estime le PSOE.(Echos)
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Tendances |
Chomage à 10%.- Le taux de chômage a atteint le seuil symbolique des 10% au 4e trimestre, contre 8,2% un an plus tôt. Il revient à son niveau de 1999. Partenaires sociaux et gouvernement divergent encore sur le nombre réel de chômeurs en fin de droits en 2010, et doivent se réunir aujourd'hui sur le sujet.(Echos, Tribune, figaro) Crédit aux entreprises.- Si le taux moyen du crédit aux entreprises est en baisse, tombant à 2,99% en janvier, le nombre de crédits accordés se réduit également... En décembre, 75% des PME estimaient être confrontées à un durcissement des conditions de prêt de leur banque, selon une étude KPMG.(Tribune) Internet de plus en plus présent.- Le nombre de contacts quotidiens des Français avec Internet (4 en 2009 contre 3,2 en 2008) progresse à la 3e place derrière la TV (15,8 contacts) et la radio (9), au détriment de la presse (3,2). Mais Internet ne concurrence pas les médias traditionnels que sont TV, presse, radio et cinéma, agissant plutôt comme outil complémentaire de consultation (presse en ligne, visionnage de films sur ordinateur...).(Tribune, Figaro) La Grèce réussit sa levée.- La Grèce a émis hier 5 milliards d'euros de dette à 10 ans, dans un contexte de très forte demande (16 milliards) mais à un taux élevé (6,38% à comparer aux 3,12% de l'Allemagne).(Echos, figaro, Tribune) Euro toujours en baisse.- L'euro ne parvient pas à sortir de sa spirale baissière, effaçant hier, jour de publication de nombreuses statistiques macro-économiques, son gain de la veille. Si bien que les analystes tablent désormais sur une baisse continue à moyen terme, pouvant atteindre 1,27 dollar à la fin de l'année.(Echos)
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Affaires |
L'incroyable succès de Facebook.- Face à la montée des rumeurs d'introduction en Bourse de Facebook, le jeune PDG du réseau social mondial déclare au «Wall Street Journal» qu'il compte prendre son temps. Depuis l'entrée de Microsoft au capital en 2007, la société est valorisée à 15 milliards de dollars. Les analystes estiment que le site aux 400 millions d'utilisateurs pourrait générer entre 1,2 et 2 milliards de dollars de revenus. Du côté des usagers, plus personne n'ignore le phénomène Facebook : 79 des 100 plus grandes entreprises mondiales utilisent un réseau social, de nouveaux métiers apparaissent.(Echos)
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L'info |
Le directeur des achats s'étoffe Longtemps perçu comme un négociateur ou un cost-killer, le directeur des achats a gagné en influence. C'est ce que révèle le 5e Observatoire des achats de BearingPoint (Echos, 3/03). Si les montants accordés aux achats ont baissé ou stagné en cette période de crise, le périmètre d'intervention des directions achats s'est lui élargi : 75% d'entre-elles couvrent désormais plus de 60% des achats de l'entreprise. Mais surtout, le directeur des achats n'est plus désormais qu'un simple exécutant, au profit d'un rôle de «business partner» pour ceux qui lui passent des ordres d'achat. En interne donc, mais aussi en externe, auprès des fournisseurs. Ce rôle accru en aval comme en amont pourrait maintenant gagner à être étoffé par une plus grande proximité avec les DG. Ce qui pourrait s'accompagner par une plus grande diversité dans le recrutement (seuls 28% des directeurs des achats sont recrutés au sein d'autres fonctions).
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Le débat |
Que faire face au «name & shame»? La technique américaine du «name & shame» employée par le ministère du Travail, qui a publié sur son site web la liste des entreprises n'ayant pas agi sur le stress, a provoqué une levée de boucliers forçant à dépublication. Mais le gouvernement a promis de republier une liste mise à jour. Cette méthode pose des questions de droit estime Sylvain Niel, avocat en droit social chez le cabinet Fidal (Tribune, 3/03). Le «name & shame» bouscule les habitudes latines. Un patron sur la liste rouge aura d'abord tendance à négocier avec l'administration pour voir comment en être retiré. Mais identifier un responsable de la décision n'est pas forcément aisé, et il pourra être tenté d'aller plus loin... «Un recours contentieux contre la décision ministérielle semble tout à fait envisageable, si on lui reconnaît la qualification de décision faisant grief (...) Or, ce n'est pas parce que la décision ministérielle est dépourvue de toute conséquence directe qu'elle est sans incidence à plus ou moins long terme. Si cette publication est destinée à faire pression sur les dirigeants, c'est donc bien qu'on lui reconnaît une incidence sous-jacente. Elle peut donc, à ce titre, faire l'objet d'un recours en annulation pour excès de pouvoir devant les tribunaux administratifs». Dénonçant «un nouveau moyen de pression sans droit ni loi», Sylvain Niel préconise malgré tout aux entreprises de négocier un accord de méthode sur le stress au travail. «Car il vaut mieux négocier avec le plus mauvais des syndicalistes qu'avec le meilleur des juges».
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Livres |
Salariés à bout, patrons sous clé Ecrit comme un roman, cet ouvrage rédigé par deux journalistes du Figaro retrace les grands conflits sociaux de la France de 2009, notamment les cas paroxystiques débouchant sur... la séquestration de dirigeants. D'une plume sensible laissant toute leur place aux aspects humains des choses, les auteurs décrivent très bien la solitude et la rancoeur des salariés, L'humiliation des dirigeants retenus contre leur gré. Un livre qui montre bien comment «les grèves, la tension et les heurts font partie du management, d'un côté comme de l'autre». Séquestrations, les raisons de la colère, C. Ducros et J.-Y. Guérin, Editions Max Milo, 256 pages, 18 euros.
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