Le 7 juin dernier, le Luxembourg était passé, temporairement, au mode IPv6, le nouveau protocole d’identification à l’Internet. A l’occasion de la Journée Mondiale de l’IPv6, de nombreux sites ont alors testés leurs comptabilités. Jeudi, le ministère de la Communication et des Médias du Grand-Duché a estimé, en réponse à une question parlementaire du député déi gréng Claude Adam, que «parmi tous les noms de domaines actifs sous .lu, 875 affichent une adresse ipv6». Un chiffre de près de 1.5%, qui reste faible mais au-dessus de la moyenne. En effet, selon l’OECD, seulement 1% de l’Internet mondial utilise ce protocole en 2010.
Comprendre l'adressage d'Internet Depuis les années 70, les ordinateurs (et aussi aujourd'hui n'importe quel gadget hi-tech) connectés sur la Toile mondiale sont localisés et identifiés grâce à une adresse unique. A l'origine, une centaine d'ordinateurs étaient reliés avec ce système appelé Protocole IP. Le protocole actuel, IPv4, attribue à chaque connecté une adresse de type 123.456.789.000. L'IPv6 est le nouveau format, de 128 bits (4 fois plus que l'IPv4), c'est à dire 8 groupes de 4 caractères (chiffres ou lettre).Au Luxembourg, «24 organisations ont obtenu des préfixes» IPv6, c’est-à-dire un lot d’adresses dont certaines propriétés sont communes. Selon le ministère, les principaux fournisseurs d’accès à Internet au Luxembourg offrent eux aussi déjà la possibilité de passer sur ce nouveau protocole. «Le Luxembourg se positionne désormais au 2e rang des pays à réseau IPv6 selon une étude de l’OCDE» en 2011, complète le gouvernement.
Depuis plus de 20 ans, chaque ordinateur se voit attribuer, à sa connexion sur la Toile, une série de 4 fois 3 chiffres (IPv4), unique. Mais la pénurie de ces adresses d’identification est survenue le 3 février dernier pour les adresses publiques, d’ici fin 2011 pour les lots d’adresses fournies aux entreprises. Depuis 2010, son remplaçant (IPv6, 8x4 caractères), pas encore utilisé par tous les fournisseurs d’accès et services online dans le monde, peine à s’imposer. «Aucune date du basculement» total n’est prévue au Grand-Duché, comme partout en Europe. «Ici, le passage au nouveau standard ne progresse que très péniblement», expliquait début 2011 August-Wilhelm Scheer, président du Bitkom.
Jonathan Vaucher/L'essentiel Online
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