> Un Luxembourgeois à Bombay «On était à 200 mètres d'un des trois attentats»
Thursday, 14 July 2011 18:00

Un Luxembourgeois à Bombay «On était à 200 mètres d'un des trois attentats»

«L’essentiel Online»: Comment avez-vous vécu les explosions?
Alfred Steinherr: Plusieurs participants et moi-même étions dans un centre commercial, à environ 200 mètres d’un des lieux des attentats. Nous avons entendu l’explosion, de la fumée montait. Nous avons su cinq minutes plus tard qu’il devait s’agir d’un attentat. La nouvelle s’est répandue très rapidement. On entendait les sirènes. Beaucoup de personnes ont affluées pour voir ce qui s’était passé. Mais la police a tout de suite tout barré et stoppé la foule.

Comment les gens autour de vous ont-ils réagi?
C’était étonnant. Les gens sont restés calmes. Il y a de temps en temps des attentats ici, et le taux d’accident est élevé. Ici, la vie d’un être humain n’a pas la même valeur que chez nous. Mais la réaction des gens nous a pourtant surpris. Certains de nos participants étaient plus inquiets que les Indiens. Certains ont paniqué et ont eu peur. Nous sommes alors retournés à l’hôtel.

Comment avez-vous pu vous informer sur les attentats?
La télé a apporté beaucoup d’informations. Ce matin, j’ai lu le journal qui contenait au moins dix pages sur les attentats. Le ministre de l’Intérieur, le bourgmestre, le chef de la police, ils ont tous eu la possibilité de s’exprimer. Ici, on pense qu’un groupe local est à l’origine des attentats.

Quelles mesures de sécurité avez-vous en général remarquées à Mumbai?
Depuis les attentats d’il y a trois ans, on contrôle beaucoup plus. Quand nous avons voulu nous enregistrer à l’hôtel, le bagage a été examiné de près comme à l’aéroport. Certains participants se sont demandé pourquoi. Ensuite, ils l‘ont su.

Les attentats ont-ils changé vos plans à Mumbai?
Aucun Indien n’est resté chez lui à cause des attentats aujourd’hui. Nous avons visité une entreprise indienne comme prévu. Vu le trafic incroyable ici, la probabilité de mourir dans un accident de la route est beaucoup plus haute que d’être touché par une bombe.

Recueillis par Kerstin Smirr (avec sb)

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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