Les chefs militaires rebelles de la ville libyenne de Misrata ont demandé l'aide et le soutien de Paris pour conquérir Tripoli, a-t-on appris auprès de leur délégation. «Les commandants insurgés sont venus expliquer au chef de l'État que les clés de Tripoli sont à Misrata parce que les combattants de Misrata sont disciplinés, aguerris et qu'ils ont avec eux un atout: une victoire militaire déjà obtenue» face aux forces fidèles à Mouammar Kadhafi, a déclaré l'écrivain Bernard-Henri Lévy, à l'issue de la rencontre.
Opération «Aube d'une odyssée» en Libye Misrata, située à 200 km à l'est de Tripoli, est contrôlée par les rebelles depuis la mi-mai. Auparavant, elle a subi pendant deux mois le siège des pro-Kadhafi. Premier pays à avoir reconnu la légitimité du Conseil national de transition libyen, la France est aussi depuis le 19 mars le fer de lance de la coalition conduite par l'OTAN et qui est intervenue par des bombardements aériens pour empêcher la reconquête par Mouammar Kadhafi des territoires tombés aux mains des rebelles.Soutien résolu de la rébellion libyenne, Bernard-Henri Lévy faisait partie de la délégation reçue à l'Elysée. Elle comprenait en outre le général Ramadan Zarmuh, le colonel Ahmed Hashem et le colonel Brahim Betal Mal. Le chef d'Etat-major particulier de Nicolas Sarkozy, le général Benoît Puga, assistait à cette rencontre.
Selon une source proche de la délégation libyenne, les rebelles de Misrata espèrent obtenir de la France une aide équivalente à celle apportée par Paris à ceux du Djebel Nafoussa, la région située au sud-ouest de Tripoli. La France avait reconnu fin juin avoir livré des armes à ces rebelles pour les aider à se défendre contre les forces loyalistes.
(L'essentiel Online/AFP)
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