«Il a passé 12 ans à planifier le massacre. Il a été très pointilleux pour ne pas éveiller les soupçons de la police et des services secrets. Il faisait tout dans la légalité. Il achetait tout en petites quantités et par Internet. Il a parcouru l’Europe pour se procurer les produits nécessaires. Il était très méticuleux. Donc il est possible qu’il ait tout préparé seul», a expliqué Janne Kristiansen, au journal El País.
La prison de luxe qui attend Breivik Attentats de Norvège«Nous continuons d’enquêter mais nous n’avons pour le moment aucune piste indiquant qu’il ait eu des complices, ni qu’il existe des cellules terroristes, comme il l’affirme», a-t-elle ajouté. «Breivik n’a pas attiré notre attention dans le cadre de cette surveillance. Même en utilisant les méthodes de la Stasi [la police politique de la RDA] nous n’aurions pas pu le détecter», a-t-elle affirmé.
La chef des services secrets norvégiens a précisé que leur tâche était bien évidemment d’éviter que de telles choses se passent. Ils surveillent les groupes d’extrême droite de Norvège, qu’elle décrit comme peu nombreux, mal organisés et sans leader.
Il ne se suicidera pas
D’après Kristiansen, il était impossible de prévoir les événements: «Personne, pas même ses amis proches, ne suspectait cet aspect de sa personnalité. Je ne crois pas qu’il soit malade. C’est à un psychiatre de le déterminer, mais il n’a encore parlé avec aucun. Je ne crois pas non plus qu’il veuille que son avocat plaide la démence. S’il est déclaré fou, tout son projet de propagande est anéanti».
«Je pense qu’il est trop lâche pour se tuer, trop amoureux de lui-même pour le faire. Mais nous le surveillons de près, vingt-quatre heures sur vingt-quatre», a conclu la chef des services secrets.
Authors: