Revue de presse... |
Services et gestion |
Impôts et niches fiscales.- Le débat parlementaire sur le Budget 2010 devrait attaquer les niches fiscales. Le conseil des prélèvements obligatoires (Cour des Comptes) dénonce une pression fiscale française sur les entreprises supérieure de 5,7 pts à la moyenne européenne et propose des impôts plus bas mais avec une assiette plus large. Il suggère de ramener l'allègement «Fillon» sur les charges à un plafond de 1,3 SMIC (au lieu de 1,6) ou de le recentrer sur les entreprises de moins de 20 salariés. Il est en outre très critique sur l'efficacité de la TVA réduite dans la restauration (faible impact sur l'emploi) et le nouveau crédit d'impôt recherche (favorisant grands groupes et services plutôt que PME et industrie).(Echos, Figaro, Tribune) Rémunération des patrons.- Les députés UMP ont voté hier en commission des lois une proposition de loi PS sur la transparence des rémunérations de dirigeants, mais en la vidant de sa substance. Seul article restant : la création d'un «comité des rémunérations» au sein des conseils d'administration.(Tribune) Apprentis sans employeur.- La commission mixte paritaire a retoqué hier le dispositif gouvernemental offrant la possibilité pour les candidats à l'apprentissage n'ayant pas trouvé d'employeur d'entamer malgré tout un apprentissage sous régime de stagiaire jusque fin 2010.(Echos) Conditions de travail.- Xavier Darcos lancera vendredi un plan d'urgence sur les conditions de travail destiné aux entreprises de plus de 1.000 salariés, qui comporterait un système de «bonus-malus».(Figaro) Scellier plus «vert».- Le dispositif Scellier (aménagement fiscal pour l'investissement locatif dans le neuf) devrait être «verdi» dès janvier par la loi de Finances 2010, en ne s'appliquant plus qu'aux logements à basse consommation d'énergie.(Echos) Secteur financier.- L'arrêté obligeant les banques françaises à publier en annexe de leurs comptes leurs activités dans les paradis fiscaux est paru hier au JO. Matignon a annoncé hier un prochain arrêté pour transposer en droit français les mesures annoncées en G20 (contrôle des bonus dans les banques par la commission bancaire). L'autorité de la concurrence s'est prononcée hier en faveur du découplage entre crédit immobilier et assurance dudit crédit (réforme en cours pour le crédit-conso).(Echos) Bourse.- Une modification du règlement AMF en vigueur depuis le 01/10 instaure une période de «pré-offre» préliminaire à une OPA, durant laquelle est interdit tout achat de titres de la cible (et donc le «ramassage»), sauf en cas d'accord formalisé avant la période de pré-offre. Matignon a annoncé hier que le projet de loi de régulation bancaire et financière, présenté avant la fin de l'année, donnera des pouvoirs exceptionnels à l'AMF en cas de crise (sont notamment visées les ventes à découvert). C. Lagarde a réaffirmé hier le souhait de la France de devenir un havre d'accueil pour la finance islamique, notamment en réformant le droit de la fiducie.(Echos, Tribune)
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Tendances |
Faible mobilisation sociale.- Pourtant organisée par 7 organisations syndicales, la mobilisation sociale d'hier a faiblement drainé les foules (entre 3 et 6.000 personnes à Paris).(Tribune, Echos, Figaro) Guerre des monnaies.- Les manoeuvres de la Chine contre le dollar (lire hier) entraîne des rachats en cascade de dollars par les grandes banques centrales (asiatiques mais aussi européenne, suisse, russe, néo-zélandaise...) et relance la possibilité de guerre des changes, pourtant interdite par la charte du FMI.(Tribune)
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Affaires |
Le retour des introductions.- Entamant un recentrage sur l'équipement de la personne, PPR annonce vouloir mettre en Bourse la majorité de sa filiale CFAO (distributeur exclusif en Afrique de biens de grandes marques). Une décision qui signe le retour des grandes opérations boursières.(Echos)
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L'info |
Objectif 2011 pour réduire le déficit Alors que Bruxelles vient d'épingler 9 Etats pour déficit excessif (Tribune, 8/10), les ministres des Finances de la zone euro réunis le 1er à Göteborg (Echos, 1/10) ont fixé à 2011 le retour à la discipline budgétaire pour réduire déficit et dette.?20 des 27 pays de l'Union et 13 pays de la zone euro sur 16 annoncent en 2009 des déficits supérieurs à 3% du PIB. La France table sur 8,5%, et une résorption renvoyée à l'après-2012. Dans certains pays, comme en France, la réduction des déficits ne constitue pas une priorité.?L'accent est mis sur le soutien à la croissance.?En Allemagne (épinglée aussi), la stratégie est totalement opposée.?Les prochaines prévisions économiques de Bruxelles (annoncées le 3/11) devraient permettre aux pays de s'engager sur une date précise.
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Le débat |
Relancer la R&D européenne L'innovation est en panne en Europe, affirment S.?Cossé ancien senior economist au FMI et maître de conférences à l'IEP?de Paris, et Alain Villemur, économiste, professeur à l'université Paris-Dauphine (Echos, 2/10). Les objectifs de Lisbonne sont loin d'être atteints : effort global de R&D de 3% du PIB (contre 1,7% actuellement) et des entreprises de 2% (0,9%). Contrairement aux Etats-Unis, l'Europe profite peu de sa taille continentale et continue de privilégier les moyens propres à chaque pays. Les universités coopèrent peu avec les entreprises.?Aux Etats-Unis, les universités sont obligées de transférer les résultats de leurs recherches vers les entreprises. Une directive européenne devrait fixer les règles de coopération entre universités européennes. Les jeunes pousses innovantes ne sont pas soutenues. L'Europe doit mutualiser ses moyens de R&D en faveur des technologies propres et économes.?Elle doit disposer d'agences européennes de moyens ou renforcer ses structures existantes.?Elle doit lancer un programme d'amorçage technologique en faveur de la création de PME innovantes dans les secteurs prioritaires. De son côté, la Commission européenne estime que l'UE devrait consacrer 50 milliards d'euros supplémentaires à sa R&D sur 2010-2020 si elle veut tenir ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre (Echos, 7/10, Figaro 8/10). Soit un quasi-triplement des investissements qui devraient passer de 3 à 8 milliards d'euros annuels.
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Europe |
Londres la plus attractive Londres reste la ville européenne la plus attractive aux yeux des dirigeants des 500 plus grandes entreprises européennes, devant Paris et Francfort, puis Bruxelles, Madrid, Munich, Amsterdam, Berlin et Milan (étude Cushman & Wakefield). Ventes de détail en léger recul Les ventes de détails ont reculé de -0,2% mensuels et de -2,6% annuels en août dans l'Euroland. Dans l'UE27, elles reculent respectivement de -0,3% et -1,8%. 10 commissaires déjà reconduits Dix commissaires européens sont déjà choisis pour un 2ème mandat (pas forcément avec le même portefeuille). En remplacement de J. Barrot, la France propose M. Barnier. Mais C. Lagarde reste en embuscade pour le portefeuille des services financiers.
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