Premièrement, les procédures pour déficits excessifs devraient être déclenchées plus rapidement, avec des sanctions appliquées tôt et "quasi automatiquement", a-t-il dit. Deuxièmement, l'accent devrait être davantage mis sur les niveaux de dette nationale, a-t-il ajouté. La crise de la dette souveraine vient du fait que les pays de la zone euro ont été incapables de maîtriser correctement leur politiques économiques respectives, et des procédures devraient être mises en place pour corriger cela, a précisé Yves Mersch.
Impensable de retrouver le dynamisme passé
Au-delà de ces nouveaux mécanismes, il est crucial que les États tirent les leçons de cette crise et intensifient leurs efforts pour assainir leurs finances, a-t-il dit. S'agissant du Luxembourg, Yves Mersch a estimé que le Grand Duché devait aussi résolument assainir ses finances publiques et doper sa compétitivité, sans quoi il ferait face à des difficultés économiques.
Il a estimé que le gouvernement luxembourgeois avait relâché ses efforts en matière d'assainissement budgétaire et de coûts du travail. Il a jugé inquiétante la dépendance du Luxembourg au secteur financier à cause de la crise financière et que les efforts pour réguler le secteur menaçaient sa rentabilité. "Aujourd'hui, il est impensable que le Luxembourg retrouve la forte croissance enregistrée entre 1980 et 2007, qui était largement due au dynamisme du secteur financier", a-t-il dit.
(L'essentiel Online/AP)
Authors: L'essentiel