«Ils vivent une expérience personnelle»
En juin 2009, la Cour de cassation a considéré que la participation à une émission de télé-réalité comme «L'Ile de la tentation» constituait un travail et justifiait donc un contrat de travail. «Depuis la décision de la Cour de Cassation, les producteurs de téléréalité doivent faire des contrats de travail mais, philosophiquement, je ne me résous pas à penser que les candidats exercent une activité professionnelle, car ils vivent une expérience personnelle», a déclaré Edouard Boccon-Gibod, président de TF1 Production.
Réagissant au montant des indemnités réclamées par les candidats, M. Boccon-Gibod a dit que jusqu'alors les juridictions «se sont basées sur le smic horaire et n'ont jamais accédé aux demandes de Me Assous».
Des précédents
En première instance, 23 des plaignants avaient obtenu en avril 2009 la requalification en contrat de travail, devant le conseil des Prud'hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), qui avait condamné TF1 Production et TF1 Entreprise à leur verser chacun 700 euros de dommages et intérêts.
Examinant le seul aspect financier du dossier en novembre, la cour d'appel de Versailles avait revu en novembre cette somme à 14 000 euros et TF1 s'est pourvue en cassation. Les autres candidats, qui avaient participé aux saisons 2002 à 2005, avaient pour leur part été renvoyés devant un juge départiteur, qui leur avait alloué en mars 4 500 euros de dommages et intérêts. L'audience de mardi devant la sixième chambre sociale de la Cour d'Appel de Versailles s'est attachée au fond.
Authors: L'essentiel