Or le droit est formel: si une lettre appartient bien physiquement à son destinataire, la décision de la publier (le «droit moral») relève, elle, uniquement de son auteur. Et nécessite une autorisation signée.
Vie privée, en toute transparence
PPDA et Agathe Borne, de vingt-cinq ans sa cadette, se sont connus dans une tribune de Roland-Garros, lors de la finale du tournoi 2006. Une liaison va bientôt les unir. Une couverture de Paris Match montrera même le couple, radieux, sur les marches du Festival de Cannes en 2008. La même année, rupture.
Et, à la rentrée 2009, Patrick Poivre d'Arvor publie «Fragments d'une femme perdue». Ce roman - le mot figure en toutes lettres sur la couverture - est une transposition transparente de son idylle avec Agathe Borne, assure l'hebdomadaire. En janvier 2010, la jeune femme demande à son avocate, Me Nathalie Dubois, de déposer plainte contre PPDA pour violation de la vie privée.
Et l'attaque également pour contrefaçon. A l'appui de son accusation, elle fournit les copies de deux lettres manuscrites (retournées par PPDA et annotées), un fax, de très longs messages écrits sur IPhone (authentifiés par un huissier), ainsi que des carnets et brouillons où elle rédigeait ses missives avant de les envoyer. Tout cela se retrouve in extenso dans le roman, selon l'hebdomadaire.
(L'essentiel online/ats)
Authors: L'essentiel