Ce dernier va se dérouler en deux phases. La première aura lieu entre le 1er et le 10 février, uniquement sur Internet. Tous les résidents peuvent répondre au questionnaire en ligne via le guichet public. Attention toutefois, pour pouvoir participer, vous devez avoir un certificat Luxtrust. Pour ceux et celles qui n'auraient pas remplis le questionnaire, ces derniers seront envoyés par votre commune et l'un des 2 500 agents recenseurs spécialement formés viendront chez vous, entre le 15 février et le 15 mars.
Suis-je obligé de laisser entrer l'agent recenseur à mon domicile?
Selon Germaine Thill, responsable du recensement au sein du STATEC, contactée par L'essentiel Online mardi matin, «les agents n'ont absolument pas le droit d'entrer à votre domicile pour compter le nombre de téléviseurs présents ou pour vérifier que vos diplômes accrochés aux murs correspondent bien à ceux que vous indiquez sur votre CV.» Seule exception à cette règle: «si vous invitez expressément l'agent à entrer pour vous aider à remplir le questionnaire», précise la responsable du STATEC.
Suis-je obligé de répondre à toutes les questions posées?
En principe oui, car l'énoncé de la loi indique que les citoyens ne peuvent refuser de se soumettre aux questions. Dans les faits, les agents recenseurs ne pourront pas vous obliger à répondre aux questions qui vous dérangeraient. À noter qu'«aucune question sur les croyances religieuses ne sera posée», indique Germaine Thill. Pour ceux qui choisissent de répondre par Internet, répondre à toutes les questions est obligatoire, sous peine de ne pas pouvoir finir le questionnaire.
Quels sont les risques encourus en cas de refus de participation?
Théoriquement, des peines sont prévues mais elles sont rarement appliquées.
Quelles sont les données qui seront enregistrées?
«Les questions sont variées et s'intéressent notamment au nombre combien de téléphones portables que vous possédez ou bien encore quelle langue utilisez-vous au sein de votre ménage, précise la responsable du recensement. Toutes les données enregistrées sont recueillies uniquement à titre statistique et sont rendus anonyme lors du traitement informatique.» La LDH et la chambre des salariés estiment pour leur part que ces données sont déjà connues, et qui, par conséquent, ne devraient pas être redemandées. La commission de protection des données, qui a étudié les questions posées, n'a cependant émis aucune limitation à ce questionnaire.
En remplissant le questionnaire, puis-je avoir des problèmes avec les impôts?
Non, car toutes les statistiques sont anonymes et ne sont pas transmises aux autres administrations. De plus, «contrairement aux autres États européens, le recensement ne recueille pas de données fiscales», souligne le STATEC.
Comment être sûr que mes données resteront anonymes?
Même si vous avez répondu en présence de l'agent recenseur, sachez que ces derniers sont soumis au «secret statistique» qui les empêche de communiquer sur les informations vues lors de leur travail. En cas de non-respect, ils encourent jusque 6 mois de prison et des amendes comprises entre 500 et 5 000 euros. Lors de la saisie informatique des données, les nom et adresse sont détachés du questionnaire pour rendre ce dernier anonyme à 100%.
Dans quelle langue puis-je répondre?
Cinq langues sont prises en compte: le luxembourgeois, le français, l'allemand, l'anglais et le portugais.
Sarah Brock/L'essentiel Online avec Jmh
Authors: L'essentiel