Il semblerait que les belles années de BlackBerry, où les smartphones de RIM caracolaient en tête avec 55% de parts de marché, appartiennent au passé. Pour le moment en tout cas (car on sait comment les positions bougent vite sur ce marché).
Selon une étude de ComScore, alors que la marque canadienne occupait encore la deuxième place derrière Android en février dernier avec 28.9% de parts de marché, elle a glissé d’une position pour passer derrière Android. Les parts de marché respectives des trois principales plate-formes mobiles au dernier recensement s’établissent donc ainsi : Android 38.1%, iOS 26.6%, et BlackBerry 24.7%.
Le marché peut parfois sembler injuste : si les smartphones BlackBerry ne sont pas à la pointe de l’innovation, les derniers modèles ont largement rattrapé leur retard pour se hisser au niveau de la concurrence : le BlackBerry Torch par exemple est un des meilleurs mobiles qu’il m’ait été donné de tester au cours des derniers mois, avec un écran tactile quasiment au niveau de celui d’un iPhone en termes de définition et de sensibilité, une réactivité parmi les meilleures du marché et le plus que constitue le clavier physique pour ceux qui sont allergiques au tout tactile.
Malgré cela, si le noyau dur des BlackBerry addicts qui constituent le gros des troupes dans la clientèle de RIM ne lâcherait sa texting-machine pour rien au monde, une partie des clients se détournent de la marque pour aller vers des modèles plus « sexy » ou plus ludiques. Mais le gros problème provient probablement des applications : l’App World de BlackBerry a du mal à décoller, et ses quelques 15.000 applications font bien pâle figure à côté des centaines de milliers proposées par Apple ou Android. Un syndrome de l’App Store qui pourrait bien menacer aussi Windows Phone, même si cette plate-forme voit son magasin d’applications grandir plus vite puisque 6 mois après son lancement elle vient de dépasser le cap des 25.000 applications.