> Livre «Goldman veut tout contrôler»
Tuesday, 09 November 2010 18:20

Livre «Goldman veut tout contrôler»

L'essentiel: Avant de vous lancer dans la biographie de Jean-Jacques Goldman, vous étiez fan?

Bernard Violet: J'étais surtout intéressé par ce personnage plein de secrets. Il est entouré de mystères.

«un être subtil, surdoué, généreux… C'est aussi un mélodiste de génie!». «Jean-Jacques Goldman. Un homme bien comme il faut».
Bernard Violet. Flammarion.

Goldman a refusé de vous rencontrer…

… et ça m'a à demi étonné. Je l'avais contacté par mail, il m'a répondu par le même canal. Il me disait trouver «ridicule qu'on puisse dédier une biographie à un chanteur». Goldman veut tout contrôler. Son image. Ce qui est écrit sur lui...

Il est né et a grandi dans une famille engagée à gauche…

... et, à la maison, on parlait yiddish. Ça marque. La gauche, la judéité, ce sont les racines de Jean-Jacques Goldman. Mais, lui, il avait la passion de la musique. C'est sûrement là, pour lui, une façon de se distinguer de la fratrie.

Il a aligné les tubes, travaillé pour des méconnus comme pour Céline Dion.

Dans les dernières années 90, il était un peu au creux de la vague et en manque d'inspiration. La proposition de collaborer avec Céline Dion lui donnait la possibilité de réaliser son ambition secrète: dépasser le cadre francophone. L'international, il l'a toujours cherché. Dès les années 70, avec son groupe Taï Phong, il chantait en anglais. Parce qu'il espérait une carrière internationale!

Jean-Jacques Goldman, c'est aussi les Restos du Cœur. Il s'en occupe par conviction ou par intérêt?

Apparemment, il est totalement bénévole dans cette affaire. Et il y consacre des mois et des mois chaque année. Au début, ça a été une façon pour lui de se refaire une virginité avec une bonne cause. Mais il y a aussi une ambiguïté. Tous les artistes présents dans les Restos, ce sont avant tout des copains.

Un sujet sur lequel il est très discret, c'est l'argent.

Il a vendu plus de dix millions d'albums et il est le chanteur français le plus riche. En 2001, pour son album «Chansons pour les pieds» (son dernier album à ce jour), il avait empoché 6,19 millions d'euros.

Goldman, comme vous titrez votre livre, est-il «un homme bien comme il faut»?

J'ai pris ce titre en pensant à un magistrat qui, un jour, a dit: «Johnny, c'est la France telle qu'elle est; Goldman, c'est la France telle qu'elle devrait être».

Recueilli par Serge Bressan

Authors: L'essentiel

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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