Vendue en échange d’une réduction sur une voiturette
Les propres parents de la jeune femme sont également impliqués dans l’affaire. Ils sont accusés de «traite d’être humain commise avec torture ou acte de barbarie et non dénonciation de crime». En effet, ces derniers ont vendu leur fille au couple en échange d’une réduction sur une voiturette. Selon une source proche de l’enquête, les parents de Sabrina ont «vécu sur le campement jusqu’en 1999» et «connaissent le couple».
Florence Carrasco possédait également une procuration sur le compte de Sabrina et récupérait le RMI de la jeune femme chaque mois pour son usage personnel. Le couple lui avait également retiré ses papiers d’identité. «Sabrina a frôlé la mort à plusieurs reprises, on a tenté de la faire disparaître en la noyant», a-t-on précisé.
34 kilos et plus de dents
Le 1er mars 2006, l’un des accusés, Éric Mabbez, qui comparait pour «complicité d’arrestation, enlèvement, séquestration, viol, torture ou acte de barbarie en réunion et sur personne vulnérable», a été pris de remords. Il a alors déposé Sabrina devant l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. La jeune femme se trouvait dans un état physique et psychologique épouvantable.
Elle avait perdu presque toutes ses dents, portait des marques de brûlures de cigarettes et ne pesait plus que 34 kilos. Sabrina a également bénéficié d’une «opération de chirurgie reconstructrice du nez et des oreilles», mais conserve de nombreux «séquelles psychologiques», a souligné la source proche de l’enquête.
L'essentiel Online/jb
Authors: L'essentiel