> Fête religieuse Un triste Aïd pour de nombreux musulmans
Tuesday, 16 November 2010 15:37

Fête religieuse Un triste Aïd pour de nombreux musulmans

À l'occasion de cette fête, les musulmans immolent une bête pour marquer le sacrifice d'Abraham, qui était sur le point de sacrifier son fils Ismaël quand Dieu, ayant constaté son obéissance, a arrêté son bras et lui a donné un mouton à égorger à la place. L'Aïd el-Kebir a été célébrée dans la ferveur par les quelque deux millions de pèlerins à La Mecque en Arabie saoudite, où le grand pèlerinage annuel se déroulait sans incident majeur.

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite, malade, n'a pas adressé, comme il

a coutume de le faire, ses voeux aux musulmans. Habituellement, il appelle à leur unité et à leur solidarité. Dans tout le royaume saoudien comme dans tous les pays du Golfe la fête a été célébrée dans la joie et les parcs et centres commerciaux étaient bondés. En Egypte, les familles ont profité de la fête du sacrifice pour se promener paisiblement dans les parcs, les jardins et sur les berges du Nil. Changement de décor au Yémen. Dans ce pays pauvre de la péninsule arabique déchiré par la violence, le président Ali Abdallah Saleh, s'est adressé à la nation pour réaffirmer sa détermination à «combattre Al-Qaïda».

Les habitants de Gaza raclent les fonds de tiroirs

Dans la bande de Gaza, où le mouvement islamiste Hamas est au pouvoir, l'atmosphère est tout aussi sombre. Beaucoup de familles doivent puiser dans leurs économies pour s'offrir quelques plaisirs. «Mon mari travaillait dans le bâtiment, mais aujourd'hui il n'y a plus de travail car il n'y a plus de construction et nous avons dépensé toutes nos économies», indique Ibtissam, 40 ans. Pour pouvoir acheter des vêtements pour sept enfants à l'occasion des fêtes, elle a vendu ses bijoux de noces, sans le dire à son époux.

En Irak, où se dessine une issue à une crise politique qui a duré huit mois, la population lassée des violences n'est pas descendue dans la rue pour célébrer la fête.

Les sunnites fêtent l'Aïd mardi et les chiites mercredi. A Kaboul, autre foyer de tensions et de violences, le président afghan Hamid Karzai a appelé les talibans au dialogue pour sortir le pays de la guerre. «À l'occasion de cette journée sainte, j'appelle une fois encore ceux de nos compatriotes qui sont insatisfaits à rejoindre les efforts de paix», a-t-il déclaré. Mais lundi, le mollah Omar, chef des talibans en fuite depuis la fin de 2001, avait réaffirmé son refus de tout dialogue de paix.

Vœux de Barack Obama

Au Cachemire sous administration indienne, la majorité des musulmans ont célébré l'Aïd dans la discrétion après des mois de couvre-feu et d'affrontements meurtriers entre séparatistes et forces de l'ordre. «Il n'y aura pas de célébration dans cette maison», a déclaré Misra Bano, dont le fils Fayaz Ahmed Wani, 29 ans, est mort des tirs de policiers en juillet dans la ville de Srinagar.

En Indonésie quelque 2 000 déplacés du volcan Merapi ont prié dans un stade, à 25 km du cratère, pour marquer l'Aïd. L'éruption du volcan qui a provoqué la mort de 259 personnes a laissé des dizaines de milliers de personnes complètement démunies. Dès lundi, le président américain Barack Obama a présenté ses voeux aux musulmans en soulignant que cette fête «rappelle les valeurs partagées et les racines communes de trois grandes religions du monde», en allusion à l'islam, au christianisme et au judaïsme.

(L'essentiel Online/AFP)

Authors: L'essentiel

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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