Professeur de physique-chimie et militant de la première heure, Winfried Kretschmann, 62 ans, fait partie de l'aile «pragmatique» du parti écologiste. Il a bénéficié comme prévu des voix des sociaux-démocrates (SPD). Il avait créé la sensation fin mars en détrônant les conservateurs (CDU) de la chancelière Angela Merkel qui dirigeaient sans discontinuer depuis 1953 ce Land où sont installés Mercedes, Porsche et autre Bosch.
Les Verts y ont obtenu leur meilleur score jamais enregistré à une élection, qu'elle soit locale ou fédérale, avec 24,2%, soit plus du double de celui enregistré cinq ans plus tôt. Alliés aux sociaux-démocrates, crédités de 23,1%, ils disposent de 71 sièges contre 60 pour la CDU et 7 pour les libéraux du FDP.
Première force d'opposition à la CDU
Les Verts, qui figurent en ce moment régulièrement comme première force d'opposition au parti de Mme Merkel dans les sondages au niveau national, ont notamment profité des craintes liées au nucléaire, après l'accident à la centrale japonaise de Fukushima. La volte-face de Mme Merkel, mi-mars, lorsqu'elle avait décidé d'un moratoire sur l'allongement de la durée de vie des centrales, qu'elle avait fait voter cinq mois plus tôt, avait été perçue comme une manœuvre politicienne par les électeurs d'un Land qui abrite quatre des 17 réacteurs nucléaires allemands.
Et la lutte contre un gigantesque projet d'aménagement urbain dans la capitale régionale, Stuttgart, a octroyé aux Verts le statut de premiers opposants à la toute-puissante CDU.
(L'essentiel Online/AFP)
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