Pierre-Michel Piffer, technicien à l'antenne France Telecom de Metz, arguait devant la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) que l'accès à la centrale lui était refusé parce qu'il appartenait à un «mouvement de pensée minoritaire». «Depuis six ans, je ne suis pas autorisé à travailler à Cattenom à cause de ma religion», a expliqué M. Piffer devant la préfecture de la Moselle, où il observe depuis 15 jours une grève de la faim.
L'homme fait une grève de la faim. (DR)
L'opérateur de la centrale EDF a justifié son refus par un «avis défavorable» rendu en 2005 par la préfecture. En 2010, la préfecture était revenue sur son avis et avait notifié à EDF un «avis sans objection». La Halde a estimé que ce nouvel avis avait «vidé» le dossier et a décidé de clore l'affaire.
la fin du monde par «déflagration nucléaire»
Toute personne appelée à travailler dans une centrale nucléaire est sujette à une enquête administrative, à l'issue de laquelle l'autorité préfectorale émet un avis consultatif. Permettre l'accès aux installations, notamment nucléaires, reste cependant une prérogative d'EDF. En 1996, le Mouvement raëlien avait été considéré comme une «secte dangereuse» par une commission parlementaire.
L'organisation, fondée en 1974 par le Français Claude Vorilhon et dont le siège est à Montréal (Canada), estime notamment que la fin du monde surviendra en 2025 par une «déflagration nucléaire». Sur son site Internet, le mouvement affirme compter 80 000 membres dans 85 pays, dont 2 500 en France.
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