> Région parisienne Un commando l’exécute devant ses proches
Sunday, 10 April 2011 17:11

Région parisienne Un commando l’exécute devant ses proches

Région parisienne Un commando l’exécute devant ses proches

Entre 5h45 et 6h, quatre hommes cagoulés et armés, peut-être équipés de gilets pare-balles, arrivent en voiture dans cette petite rue calme d'un quartier pavillonnaire de Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Selon les premiers éléments de l'enquête, ils défoncent la porte du garage, où ils font irruption en hurlant «Police!». Une sœur de la victime, âgée de 16 ans, leur ouvre la porte d'accès à la maison, où vivent les parents, une autre sœur de 9 ans et un frère de 12 ans. Les intrus auraient alors demandé au père de famille de leur montrer la chambre de l'aîné.

Ils tirent la victime de son lit, l'amènent dans le salon. Le jeune homme, «connu pour des petits faits de délinquance sans plus», du recel et des violences selon des sources policières, est alors abattu de plusieurs balles de calibre 9 mm, dont une dans le thorax et une au niveau de la carotide. Selon une source proche de l'enquête, l'exécution se serait faite devant les parents, tandis que les deux sœurs étaient réfugiées dans la chambre voisine du salon, avec la porte restée ouverte.

«Une famille sans histoires»

L'enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne. Le préfet Christian Lambert s'est rendu sur place dès les faits connus, tandis que la police est restée plusieurs heures sur place. Sans vouloir communiquer son patronyme, une voisine, Sonia, décrit «une famille sans histoires» vivant dans un quartier «très calme», où «tout le monde se connaît». «On connaît ces jeunes de quartiers, on les a vu grandir. On sait qu'ils peuvent commettre des actes délictueux mais un tel drame touche toute la communauté», selon l'adjoint socialiste au maire de Villepinte, Christophe Borgel.

Le profil du jeune homme exécuté, rentré samedi d'un séjour au ski organisé par une association de quartiers, selon Christophe Borgel, ne cadre pas avec le scénario de l'exécution froide, professionnelle, dont il a été victime. «C'est certainement une affaire de règlement de comptes, peut-être sur fond de trafic de stupéfiants», avance une source policière. «On sait que la victime devait quelque chose à une autre bande, il avait peut-être une dette», poursuit une autre source.

Villepinte a été le théâtre d'une autre exécution le 4 mars. Un homme d'affaires russe, qui venait d'arriver en France, avait été abattu d'une balle dans la tête dans un autre quartier pavillonnaire. Un ressortissant d'un pays du Caucase a été interpellé dans cette enquête.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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