> Congé parental «Etre là quand il dit ‘Papa’ pour la première fois»
Wednesday, 13 April 2011 10:58

Congé parental «Etre là quand il dit ‘Papa’ pour la première fois»

Congé parental «Etre là quand il dit ‘Papa’ pour la première fois»

Près d'un parent sur quatre en congé parental est un papa. Ils étaient près de 900 fin 2009 (sur 3916 parents en congé) et les chiffres 2010 qui seront dévoilés d'ici l'été affichent la même tendance. S'ils sont de plus en plus nombreux (ils n'étaient que 235 en 2000, soit une augmentation de 280%!), les papas qui font une pause sont tout de même plutôt rares. Mais il existe, chez certains, une réelle envie, de rééquilibrer les rôles à la maison.

Jérôme et Pedro sont deux papas comme les autres, concentrés au travail et attentifs à la maison. Pour ces deux hommes, prendre un congé parental, c’était d’abord soulager leur épouse. «pour prendre le relais»: «elle s’occupe pratiquement tout le temps des enfants» explique Jérôme. «Ma femme ne voulait plus rester à la maison», confie Pedro.

Refus de l'employeur

Ils ont choisi deux formes différentes prévues par la Caisse Nationale des Prestations Familiales (CNPF): Pedro, manager dans une grande banque «a complètement débranché pendant six mois» tandis que Jérôme, salarié dans le secteur des télécoms, a choisi de travailler deux semaines consécutives par mois durant un an, histoire «de ne pas trop perturber le fonctionnement de l’équipe». Les papas qui prennent un congé parental choisissent plutôt le temps partiel (plus de 60%).

Une organisation à temps partiel, que son employeur, comme il le peut, avait d’abord refusé. Puis sa demande a été acceptée l’année dernière: «c’est plutôt intéressant d’économiser 6 mois de salaire pendant une crise financière, non?», ironise ce papa de deux enfants.

«Ça ne collait pas à l’image que mes collègues avaient de moi»

Les collègues ont été plutôt étonnés de leur décision: «Le fait que j’allais donner le biberon et habiller mon fils à la maison ne collait pas à l’image que mes collègues avaient de moi, le gars toujours très occupé», sourit Pedro. Et financièrement, «passer d’un salaire de banquier à 1 800 euros par mois, il faut faire un réel sacrifice». Mais qu’importe, «c’est un vrai luxe (…) J’ai pu être là quand il a dit ‘Papa’ pour la première fois».

Même si ça a été «dur psychologiquement» de reprendre le travail, Jérôme ne regrette rien: «c’est une expérience très enrichissante, c’est ça la vie normale, c’est passer plus de temps avec sa famille».

MC et sb/L'essentiel Online

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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