> Vol AF 447 La phase de repêchage a démarré mardi
Tuesday, 26 April 2011 18:00

Vol AF 447 La phase de repêchage a démarré mardi

Vol AF 447 La phase de repêchage a démarré mardi

«Une première plongée opérationnelle du (robot sous-marin, NDLR) Remora 6000 (de la société américaine Phoenix international, NDLR) a débuté ce matin», indique le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), organisme chargé de l'enquête technique. Le navire câblier Ile de Sein d'Alcatel-Lucent et Louis Dreyfus Armateurs avait fait une courte escale à Dakar vendredi avant d'arriver sur la zone de l'accident mardi à 06h00 au Luxembourg, avec 68 personnes à bord, dont l'équipage.

Début avril, le BEA avait annoncé avoir localisé la zone de l'accident à 3 900 mètres de profondeur, au nord de la dernière position connue de l'appareil accidenté. «Il est naturellement aujourd’hui très difficile de spéculer sur les causes de l’accident», explique Paul Reuter, pilote chez Luxair et responsable du comité de sécurité aérienne à l’association Luxembourgeoise des Pilotes de Ligne (ALPL). «Deux ans après la disparition du vol AF 447 nous avons plus de questions que de réponses».

Analyser l’état de l’avion au moment de son impact

L'accident de l'Airbus A330 d'Air France qui devait effectuer le vol AF447 Rio-Paris a fait 228 morts le 1er juin 2009. La catastrophe reste à ce jour inexpliquée faute d'avoir retrouvé les boîtes noires. La priorité des enquêteurs est de localiser ces enregistreurs de paramètres de vol et de conversations dans le poste de pilotage. «On peut imaginer avec les éléments dont nous disposons aujourd’hui, que le front orageux traversé par l’AF 447 a perturbé les sondes Pitot. L’avion s’est alors retrouvé sans mesures de vitesse et d’altitude fiable» avance Paul Reuter.

Parmi les pièces de l'avion qui devraient être relevées: des éléments de voilure pour observer son état au moment de l'impact, les moteurs ou encore le cockpit et les calculateurs si ceux-ci étaient également retrouvés. «Il est étonnant de voir que les débris de l’avion soient si regroupés au fond de la mer», s’interroge Paul Reuter. «Lorsqu’on perd le contrôle d’un avion à une telle altitude il se disloque pendant sa chute, ici il semble être tombé comme une pierre pour ne se briser que lors de l’impact avec la surface de la mer».

Récupérer la boîte noire

Le BEA précise que pour cette nouvelle phase, entièrement financée par l'Etat français, deux groupes de travail ont été formés. Le premier va poursuivre l'analyse et l'exploitation des 15 000 photos prises par les robots sous-marins Remus au cours de la phase précédente, en particulier sur les éléments arrière de l'épave en vue de localiser les enregistreurs de vol. Le second groupe va «étudier les procédures opérationnelles liées à la récupération des enregistreurs de vol, des calculateurs et des pièces de l'avion». Pour Paul Reuter tout l’enjeu est là : «Je connais de nombreux collègues qui pilotent des Airbus, si les boîtes noires ne sont pas retrouvées ou inexploitables on aura un problème», c’est le soucis partagé par tous les pilotes de lignes depuis la disparition du AF 447 et de ses 228 passagers: comprendre les véritables raisons du crash avant qu’elles ne se reproduisent sur un autre vol.

L’essentiel Online/AFP

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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