> Clearstream Imad Lahoud veut «rétablir la vérité»
Monday, 02 May 2011 14:02

Clearstream Imad Lahoud veut «rétablir la vérité»

Clearstream Imad Lahoud veut «rétablir la vérité»

«J'ai fait appel pour vous demander de bien vouloir rétablir la vérité sur les rôles de chacun», a expliqué Imad Lahoud, lorsque la présidente de la chambre 5-13 de la cour d'appel de Paris, Christiane Beauquis l'a interrogé sur les motifs de son appel. La condamnation à 18 mois de prison ferme et 40 000 euros d'amende prononcée en première instance «me paraît démesurée par rapport au rôle qui a été le mien dans cette affaire», a-t-il ajouté, tout en reconnaissant «une part de responsabilité» dans cette affaire.

Le quadragénaire reconnaît notamment avoir falsifié les listings émanant de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream et y avoir ajouté certains noms de personnalités, afin de faire croire qu'ils détenaient des comptes occultes à l'étranger. En revanche, il nie avoir été le grand instigateur de la dénonciation calomnieuse et rejette la faute sur Jean-Louis Gergorin et Dominique de Villepin. «Je vous demande de bien vouloir tenir compte du parcours qui a été le mien depuis trois ans», a conclu le prévenu qui a passé son agrégation de mathématiques en 2008 et est aujourd'hui professeur de maths au Lycée Condorcet. «J'ai complètement changé de vie et je souhaite que vous teniez compte de ça».

Dominique de Villepin n'a pas été sollicité

«Je fais appel parce que j'ai agi en totale bonne foi vis-à-vis du général Philippe Rondot et du juge Renaud van Ruymbeke», en leur communiquant les listings, a martelé Jean-Louis Gergorin, condamné à quinze mois de prison ferme et 40 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel qui a vu en lui le véritable «cerveau» du complot. «Les listings sont faux», a reconnu l'ancien haut responsable d'EADS devenu consultant en stratégie industrielle, mais «lors de ma relation avec le général Rondot, je croyais que ces listings étaient crédibles, voire authentiques, il en était de même avec le juge van Ruymbeke».

Prévenu également, Dominique de Villepin n'a pas été sollicité par la présidente Beauquis, car ce n'est pas lui, relaxé en première instance, qui a fait appel, mais le procureur de la République, Jean-Claude Marin. En première instance, M. Marin avait requis 18 mois de prison avec sursis et 45 000 euros d'amende contre l'ancien Premier ministre, coupable selon lui de «complicité par abstention».

Le parquet général, représenté par Jean-Louis Perol et Dominique Gaillardot, a déclaré qu'il «n'était pas anormal, il était même souhaitable, pour ne pas dire nécessaire, que les faits reprochés à Dominique de Villepin soient soumis à un nouvel examen», car se pose la question «de la capacité de Dominique de Villepin à obtenir du dénonciateur qu'il mette un terme à ces agissements». L'avocat général Perol a fait savoir que le parquet général «soutiendra l'accusation, sous réserve bien évidemment du déroulement des débats, car, Madame le Présidente, vous savez que cette affaire est riche en rebondissements».

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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