Six jours après avoir raflé le jackpot à Madrid, le FC Barcelone a logiquement validé son billet pour la finale de la Ligue des Champions. Le Real est resté loin du compte.
Real Madrid - FC BarceloneLes confrontations Barça-Real Ligue des championsDemi-finales retour Mardi
Barcelone-Real 1-1 (2-0 à l'aller) Mercredi (20 h 45)
Man. Utd-Schalke (2-0 à l'aller) Mourinho était... à l'hôtel! L’entraîneur du Real José Mourinho, suspendu, a choisi de rester à l’hôtel pour voir le match. «Être dans une loge ne l’a pas convaincu, il aurait aussi pu le voir depuis la tribune des supporteurs madrilènes mais il restera finalement à l’hôtel», a écrit Marca.com. «Le Portugais, à qui on a interdit de parler avec Karanka (son adjoint, qui le remplacera sur le banc) pourrait ainsi échapper à la vigilance» de l’UEFA, a ajouté le site internet. José Mourinho avait été exclu au match aller après avoir félicité ironiquement l’arbitre, qui venait d’exclure Pepe. Il avait suivi la fin du match perdu par son équipe 2-0, depuis les tribunes du stade, derrière une grille et entouré par plusieurs membres de la sécurité. La suspension l’interdit de zone technique (vestiaires, couloirs, banc de touche) dès son arrivée au stade.
Battus 2-0 à Bernabeu sur un doublé de Messi, les Madrilènes ont obtenu un nul (1-1) inutile au Nou Camp. Ce match retour a confirmé la supériorité évidente du FC Barcelone dans le jeu. Il soulèvera, par ailleurs, à nouveau la question de l'arbitrage. Du côté catalan, on fustigera la mansuétude dont a bénéficié Carvalho. Du côté madrilène, on insistera sur le but annulé de Higuain juste après la pause. Mais à l'arrivée, un constat s'impose: la qualification du FC Barcelone ne souffre aucune discussion.
Jose Mourinho sagement resté à l'hôtel, ce quatrième Clasico du printemps fut en première période celui de l'apaisement. On était loin du combat de rues de mercredi dernier même si Carvalho a eu beaucoup de chance de ne pas écoper d'un second carton jaune avant la pause. Il est vrai que le Portugais était confronté à une mission qui devient de plus en plus impossible: réduire le rayon d'action de Lionel Messi.
Un grand Casillas
Avec un Real Madrid articulé en 4-2-3-1 avec Kaka en soutien direct de Higuain, le FC Barcelone a, pour la première fois en quatre matches, bénéficié d'espaces pour exprimer une autre qualité majeure: sa fulgurance dans le jeu de rupture. Sans un grand Casillas dans la cage, la cause aurait été entendue en première mi-temps.
Le capitaine du Real sortait, ainsi, le grand jeu devant des frappes de Messi (32e et 37e) et de Villa (34e). Après la demi-heure, les Madrilènes accusaient une première baisse de régime. Moins ardents dans le pressing et handicapés par les limites physiques de Kaka et de Higuain - deux joueurs restés très longtemps sur la touche -, ils se retrouvaient sur le fil du rasoir. A 0-0 à la pause, ils pouvaient toujours croire au miracle.
L'erreur de M. De Bleeckere
A la reprise, Jose Mourinho a sans doute dû hurler de rage dans sa chambre à la vision de l'action de la 48e. Higuain marquait pour le Real mais l'arbitre annulait ce but pour une faute bien contestable de Ronaldo sur Mascherano. La théorie du complot pouvait se nourrir d'un nouvel épisode. M. De Bleeckere a commis une erreur de jugement lourde de conséquences. Une ouverture du score du Real Madrid aurait modifié toute la donne dans cette rencontre.
Six minutes après cette action litigieuse, le FC Barcelone forçait la décision. Sur un mouvement initié sur le flanc droit par Alves, Iniesta offrait un «caviar» pour Pedro. Le joueur des Canaries réussissait un contrôle parfait avant d'ajuster Casillas. Le Real avait l'immense mérite de ne pas baisser les bras. L'égalisation de Marcelo à la 64e, consécutive à un tir sur le poteau de Di Maria, sauvait son honneur perdu. Elle n'instaurait toutefois pas un véritable doute dans la tête des Catalans. Pep Guardiola pouvait ainsi introduire le «revenant» Eric Abidal à la 91e. Le Français avait été opéré d'une tumeur au foie le 17 mars dernier.
Le FC Barcelone jouera le 28 mai sa troisième finale en cinq ans. Victorieux d'Arsenal à Paris en 2006 et de Manchester United à Rome en 2009, les Catalans chercheront une quatrième couronne à Wembley, un stade qui avait été le théâtre de leur premier triomphe en 1992 face à la Sampdoria.
FC Barcelone - Real Madrid 1-1 (0-0)
Nou Camp. 90 000 spectateurs. Arbitre: De Bleeckere (Be). Buts: 54e Pedro 1-0. 64e Marcelo 1-1.
FC Barcelone: Valdés; Alves, Mascherano, Piqué, Puyol (91e Abidal); Xavi, Busquets, Iniesta; Pedro, Messi, Villa (74e Keita).
Real Madrid: Casillas; Arbeloa, Carvalho, Albiol, Marcelo; Diarra, Xabi Alonso; Di Maria, Kaka (60e Özil), Ronaldo; Higuain (55e Adebayor).
Avertissements: 13e Carvalho. 58e Diarra. 69e Xabi Alonso. 75e Marcelo. 82e Pedro. 85e Adebayor.
jv/L'essentiel Online/si
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