Le bénéfice net est ressorti à 69 millions d'euros, soit une diminution de 68% sur un an, pour des revenus en baisse de 23,6% à 1,127 milliard. Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires s'attendaient à une diminution importante du bénéfice net, tablant même en moyenne sur un chiffre un peu inférieur, 61 millions d'euros. Les comptes de Dexia avaient en effet été dopés l'an dernier par une plus-value de 145 millions d'euros liée à la vente d'une participation dans le rehausseur de crédit bermudien Assured Guaranty.
Plus généralement, Dexia a accusé des pertes de valeur ou de marge d'intérêt ainsi que des baisses de revenus dans sa division «legacy», où elle a réuni les actifs qu'elle cherche à vendre, un processus qui se poursuit à un rythme «soutenu». Au 26 avril, le groupe avait déjà réalisé plus de la moitié de son programme de cessions pour l'année, avec un total de 8,3 milliards d'euros. Et il avait atteint environ les trois quarts de son objectif à horizon 2014 (80 milliards d'euros).
Cession d’obligations adossées à des crédits immobiliers
Dexia avait frôlé la faillite à l'automne 2008, et avait dû recourir à l'aide des pouvoirs publics pour survivre. En conséquence, elle s'était mise d'accord l'an dernier avec la Commission européenne sur une importante restructuration, passant notamment par une réduction de son bilan de 35%. «Dexia a poursuivi la mise en œuvre de son plan de transformation à un rythme soutenu au cours du premier trimestre, privilégiant ainsi la sécurité dans un contexte économique très instable», a commenté le groupe mercredi dans son communiqué.
Parmi les actifs cédés figurent beaucoup d'obligations (bancaires ou complexes, adossées à des crédits immobiliers par exemple), mais aussi des participations dans d'autres sociétés. Dexia a ainsi estimé mercredi que le processus de vente de DenizEmeklilik, une filiale d'assurance en Turquie, «devrait aboutir au cours du deuxième semestre», avec un candidat qui semble se détacher du lot mais dont elle ne précise pas l'identité. «Après analyse des offres reçues de plusieurs parties intéressées, Dexia a engagé une négociation avec celle présentant le plus grand intérêt industriel et financier pour Dexia Israël», se contente d'indiquer le communiqué.
«Des résultats solides de la banque de détail et commerciale»
«Le résultat net du premier trimestre porte la marque de l'accélération de la transformation du groupe», mais Dexia affiche aussi «des résultats solides de la banque de détail et commerciale, de l'assurance et des services aux investisseurs», a souligné son administrateur délégué, Pierre Mariani.
Ces dernières activités sont réunies dans la «core division», qui affiche pour le premier trimestre un bénéfice imposable en hausse de 6,8% à 421 millions d'euros, et des revenus en augmentation de 7,2% à 1,252 milliard. Au final, le ratio de fonds propres (tier one), significatif de la solidité financière du groupe, ressortait fin mars à 13,4%, et le ratio de fonds propres de la meilleure qualité, dits «durs», (core tier one) à 12,3%.
(L'essentiel Online/AFP)
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