Eva Joly, qui a la double nationalité française et norvégienne, n'a manqué la désignation au premier tour que de 64 voix (avec 49,75% contre 40,22% à Nicolas Hulot). Elle mise sur un confortable succès au second et se pose en figure de proue d'une écologie engagée frontalement contre Nicolas Sarkozy. Les premiers résultats du vote des militants écologistes devaient être diffusés ce week-end, mais la proclamation officielle n'aura lieu que mardi.
Un temps donné favori dans les sondages, l'ancien roi de l'audimat devenu l'une des consciences environnementales en France est tombé de haut. À 56 ans, dont 25 à présenter des émissions sur les grands espaces et la nature, Nicolas Hulot s'engageait pour la première fois dans l'aventure d'une campagne. Déjà tenté en 2007, il avait renoncé mais fait souscrire aux candidats, de droite comme de gauche, un «pacte écologique».
S'il reste une des personnalités préférées des Français, l'ex-animateur n'a jamais fait l'unanimité au sein des écologistes, qui lui reprochent ses liens avec de grandes entreprises comme EDF et l'Oréal, sponsors de sa fondation. L'eurodéputée Eva Joly, relativement novice en politique, avait rappelé qu'il ne fallait «pas confondre notoriété et crédibilité».
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