Sébastien Chabal, on vous a vu vous entraîner à l'écart avec une attelle sur le bras droit. Que vous est-il arrivé?
J'ai dû subir une intervention pour stabiliser un petit tendon du poignet que je m'étais déchiré lors de la demi-finale du Top 14 contre Montpellier. Je vais pouvoir enlever l'attelle dans une semaine et je devrais retrouver le terrain à la mi-août.
Quel bénéfice le fait de vous retrouver ensemble toute une semaine peut-il avoir sur la vie de l'équipe?
Mais on vit toute l'année ensemble! Ça nous fait du bien de partir de notre base d'entraînement à Paris. On ne rentre pas chacun à la maison, on se parle encore plus, on se regroupe, on échange.
L'année dernière, le Racing a échoué en demi-finale contre Montpellier. Quel sera l’objectif pour la saison à venir?
Nos objectifs ne sont pas définis en termes de résultats. Nous prenons match après match, en nous focalisant sur notre jeu, sur ce que nous demande notre entraîneur. On donne le maximum et, si les objectifs dans le jeu sont atteints, les résultats suivront.
À un niveau plus personnel, comment avez-vous digéré votre non-sélection pour la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande (du 9 septembre au 23 octobre)?
Ça a été dur au début. Ça faisait tout de même quatre ans que je me préparais pour cette dernière échéance majeure dans ma carrière... Mais des choix ont été faits et je dois les respecter. Il me reste la saison à venir avec le Racing, peut-être plus...
Dans l’optique de votre reconversion, est-ce que le poste de consultant pour TF1 que vous occuperez durant le Mondial est une piste intéressante?
C'est surtout une opportunité que j'ai décidé de saisir car elle n'entrait pas en conflit avec mon planning en club. Ces interventions se feront depuis Paris. C'est une façon de découvrir de nouvelles expériences. Je vivrai la Coupe du monde autrement, dans une autre équipe.
Durant le tournoi, l'arbitrage, plus «large», de l'hémisphère Sud pourrait devenir un sujet de discorde. Quel est votre avis?
Ce sera certes compliqué de s'adapter, pour les équipes de l'hémisphère Nord. J'ai entendu que les responsables de l'arbitrage voulaient beaucoup de jeu, de longues séquences. Dans cette optique, les équipes du Sud auront un petit avantage.
L'image que vous avez construite est-elle compliquée à assumer dans la vie de tous les jours?
(Il coupe) Je n'ai rien construit! On a construit autour de moi. Bien sûr les regards sont souvent tournés vers moi, mais les gens restent bienveillants, ça me fait plaisir.
Et les enfants, face à l’athlète massif que vous êtes, n'ont-ils pas trop peur de vous approcher?
(Rires) Il y en a qui n'osent pas venir et qui partent en pleurant, c'est vrai. Mais en général ça se passe très bien! J'ai aussi énormément de plaisir à voir leurs yeux qui pétillent.
L'essentiel Online/Propos recueillis par Jean-Philippe Pressl-Wenger
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