Un dernier bilan faisait état de 1 100 morts et plus de 18 000 malades infectés.
Snjezana Tadic : Pour le moment nous sommes relativement en sécurité. Il y a quelques manifestations, mais elles sont surtout politiques et n’ont rien à voir avec l’épidémie. On prend tout de même des précautions. Si la Croix-Rouge nous signale un danger quelconque nous prenons les mesures nécessaires pour éviter que l’équipe médicale soit touchée. Mais dans l’ensemble nous sommes bien acceptés par la population. Ils savent qu’on est là pour leur venir en aide.
Est-ce que les mesures de sécurité ont été renforcées après les attaques des derniers jours
Pour le moment rien n’a changé. Je pense qu’il ne faut pas paniquer, les gens savent que nous sommes présents pour les soigner. Si quelqu’un arrive en mauvaise santé et qu’il repart en pleine forme il n’a aucune raison de nous attaquer. Nous sommes une ONG, il y a donc moins de risque.
Il y a quelques jours, le docteur Huvelle, contacté parL’essentiel Online, expliquait que le choléra n’était pas encore arrivé à Gressier mais que ça ne saurait tarder. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Nous n’avons toujours pas de cas de contamination mais la maladie est aux portes de la ville, nous devrions voir les premiers cas arriver ce week-end.
Comment réagi la population face au risque d’épidémie ?
La plupart des gens ne sont pas effrayés, ils sont dans le déni. Pour eux, la maladie est un problème qui touche les grandes villes mais qui n’arrivera pas jusqu’à Gressier. C’est pourquoi l’action de sensibilisation de notre équipe est très importante pour qu’ils prennent conscience du danger sans pour autant paniquer.
Justement, quelles mesures ont été mises en place actuellement pour prévenir l’épidémie ?
Nous restons en contact avec les autorités locales et notre équipe continue de faire de la prévention sur les règles d’hygiènes que les habitants doivent respecter. Il faut d’abord prévenir avant de guérir. De plus, un centre de prise en charge sera opérationnel dès samedi. Nous avons une capacité de vingt lits mais si le nombre de malades devait être plus important nous pouvons nous adapter. Il en est de même pour le personnel soignant. Pour l’instant il y a un médecin et une infirmière sur place mais si le nombre de malade devenait trop important, nous augmenterions nos effectifs.
L'essentiel Online/jb
Authors: L'essentiel