> Procès Clearstream Lahoud «pas le chef d'orchestre»
Thursday, 26 May 2011 17:00

Procès Clearstream Lahoud «pas le chef d'orchestre»

Procès Clearstream Lahoud «pas le chef d'orchestre»

"Imad Lahoud a reconnu être le détenteur des fichiers falsifiés, avoir ajouté le nom de Nicolas Sarkozy, (...) mais il n'a jamais, jamais reconnu être le falsificateur, le manipulateur du dossier Clearstream", a plaidé Me Olivier Pardo, avocat d'Imad Lahoud. "Certes, il a une part de responsabilité, mais ce n'est certainement pas le chef d'orchestre, l'organisateur de la manipulation", a ajouté Me Pardo, en rejetant la responsabilité sur l'ancien dirigeant d'EADS, Jean-Louis Gergorin.

En première instance en 2009, le tribunal correctionnel de Paris avait considéré que Jean-Louis Gergorin était le cerveau de la machination qui a consisté à ajouter des noms, dont celui de Nicolas Sarkozy, sur des listings bancaires, afin de les discréditer. Imad Lahoud n'aurait été que sa petite main. C'est pourtant Imad Lahoud qui a écopé de la peine la plus lourde (18 mois ferme contre 15 mois ferme pour Jean-Louis Gergorin).

«Un menteur né»

C'est également la thèse défendue par le parquet général qui a requis lundi 15 mois ferme contre Imad Lahoud et 12 mois ferme contre son coprévenu. "C'est le moins gradé, le moins important, dont on sait à l'avance qu'il va prendre le plus et que les autres seront épargnés", s'est indigné Me Pardo. "C'est l'idée du lampiste. Mais ça, c'est la justice d'avant", a-t-il dit, en appelant la cour d'appel à ne pas suivre cette voie. "Cette affaire, avec cette dimension-là, elle mérite autre chose que la subjectivité, elle mérite ce qui fait l'honneur de la justice, c'est-à-dire les preuves, on ne doit pas être dans un tableau impressionniste", a-t-il dit, et se contenter de voir en Imad Lahoud "un menteur né, un escroc génétique".

Et selon lui, "ces preuves font cruellement défaut dans ce dossier": "Il n'y a personne qui ait vu Imad Lahoud falsifier des fichiers" et de toutes les façons, "il ne peut pas mettre des noms que seul Jean-Louis Gergorin connaît et qui sont faux, approximatifs, mal orthographiés". A l'issue de l'audience, la cour mettra sa décision en délibéré.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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