> Crise en Libye «Kadhafi est un dictateur fou» pour la France
Thursday, 24 March 2011 09:27

Crise en Libye «Kadhafi est un dictateur fou» pour la France

Crise en Libye «Kadhafi est un dictateur fou» pour la France

09:17 Kadhafi pense pouvoir gagner

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a estimé qu'il était trop tôt pour tenter une médiation dans le conflit en Libye car le colonel Mouammar Kadhafi pense encore pouvoir gagner, dans une interview jeudi au quotidien Corriere della Sera.

«En ce moment, personne ne peut rien dire avec certitude sur l'issue et la durée de la mission. Il me semble que le moment n'est pas encore mûr pour une médiation. (Le Premier ministre russe) Vladimir Poutine pense la même chose. Kadhafi pense encore pouvoir gagner car il contrôle complètement la capitale» Tripoli, a dit Silvio Berlusconi.

08:56 Un dictateur fou

«Je suis convaincu qu'à Tripoli certains commencent à se poser des questions (...) est-ce qu'on peut continuer avec un dictateur, je ne vais pas utiliser des termes excessifs, mais fou ?», a-t-il déclaré sur la radio RTL.

«Je n'imagine pas, après ce qui s'est passé et ce qui se passe dans le monde arabe, qu'un régime incarné par une telle personne puisse perdurer, mais nous voulons que ce soient les Libyens qui le décident», a-t-il ajouté, en soulignant que les frappes aériennes avaient aussi pour objectif de «mettre les opposants de Kadhafi en situation de reprendre l'avantage».

«La phase suivante sera une initiative de paix. Il faut penser maintenant à organiser la paix, réunir les conditions d'un dialogue national entre le Conseil national de transition, peut-être d'autres forces politiques, il y a beaucoup d'autorités traditionnelles en Libye», a-t-il noté.

08:15 «Nous allons continuer les frappes aériennes»

La coalition internationale menée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne va «continuer les frappes aériennes» sur des cibles militaires en Libye, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé. Celui-ci a précisé que la coalition cible uniquement les moyens militaires.

«Cela va continuer le temps nécessaire», a-t-il ajouté, en estimant que le début des opérations depuis samedi est «un succès».

L'objectif est de «protéger les populations civiles», a-t-il rappelé. Interrogé sur des tirs de la coalition ayant touché des civils, Alain Juppé, citant les militaires, a répondu: «c'est exactement le contraire» qui se produit.

08:10 L'Otan pour commander

La présidence française a jugé mercredi que pour commander l'opération militaire de la coalition sur le Libye, «le plus commode» était «d'utiliser les états-majors existants de l'Otan, plutôt que d'en réinventer à côté».

07:30 Situation

Pour Paris, «on a un nombre important des pays de l'Otan qui ont des avions qui arrivent, et donc il faut coordonner tout cela. La simplicité, c'est d'utiliser les états-majors existants de l'OTAN plutôt que d'en réinventer à côté».

Les forces gouvernementales libyennes ont bombardé mercredi le principal hôpital et des maisons à Misrata, troisième ville de Libye, à 200 km à l'est de Tripoli, selon un témoin et un porte-parole rebelle. La coalition internationale a elle frappé une base militaire à l'est de Tripoli.

«Les forces de Kadhafi bombardent le principal hôpital de Misrata», a affirmé un habitant de la ville. «La situation est très mauvaise et très grave. Les chars sont en train de bombarder l'hôpital et des maisons», a indiqué un porte-parole de la rébellion dans la ville.

Ces bombardements surviennent alors que la coalition, qui affirme avoir neutralisé l'aviation militaire de Kadhafi, a mené mercredi des frappes contre ses troupes au sol, notamment dans cette même ville de Misrata. Selon un médecin, 17 personnes dont cinq enfants y ont été tuées mardi par des snipers et des obus des forces gouvernementales.

Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, a cependant démenti toute opération militaire à Misrata, répétant que le régime respectait le cessez-le-feu imposé par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

Forte explosion à Tajoura

L'agence officielle libyenne Jana, a rapporté de son côté que les raids de la coalition internationale sur la banlieue est de Tripoli avaient «visé un quartier résidentiel», faisant un «nombre important de morts parmi les civils».

Des témoins avaient signalé une forte explosion sur une base de l'armée de terre libyenne dans la région de Tajoura, à 32 km à l'est de Tripoli et affirmé avoir vu des flammes s'élever de la base.

La télévision d'Etat a ensuite fait défiler un bandeau, qui, citant une source militaire, annonce que «des bombardements des colonialistes croisés ont frappé certaines cibles civiles et militaires à Tajoura».

A partir de 21h30 (heure luxembourgeoise), des tirs sporadiques de l'artillerie anti-aérienne ont retenti dans le centre de la capitale, avec des traînées rouges visibles dans le ciel.

Pression sur les forces au sol

L'aviation libyenne «n'existe plus comme force de combat», a affirmé mercredi un haut gradé de la Royal Air Force, Greg Bagwell, cité par des médias britanniques.

Adjoint du commandant opérationnel de la coalition, le contre- amiral américain Gerard Hueber a affirmé que les avions de la coalition mettent la pression sur les forces au sol de Kadhafi qui menacent les villes».

Les combats ont fait rage mercredi dans plusieurs villes entre rebelles et partisans de Kadhafi au cinquième jour de l'intervention militaire internationale.

Des combats ont secoué la ville clé d'Ajdabiya (Est), à 160 km au sud de Benghazi, fief de l'insurrection, d'où les habitants fuyaient en masse. A l'ouest, à Zenten, les combats continuaient également mercredi.

«Opération rapide»

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, s'est montré optimiste sur une issue rapide: «ce sera une opération de courte durée», a-t-il dit.

La présidence française a encouragé mercredi soir les Libyens à «rejoindre» l'opposition, sous peine d'avoir à rendre des comptes au Tribunal pénal international.

De son côté Denis McDonough, un proche conseiller du président américain Barack Obama, a évoqué mercredi des contacts pris par des membres de l'entourage de Mouammar Kadhafi avec l'administration américaine pour chercher une issue à la crise en Libye.

Le secrétaire à la Défense américain, Robert Gates, a déclaré au Caire qu'il n'y avait pas de «calendrier» pour la fin des opérations.

Sanctions économiques

Le président Obama a prévenu que Washington avait d'autres cartes que l'option militaire: «Nous avons mis en place de fortes sanctions internationales. Nous avons gelé ses avoirs. Nous continuerons à utiliser un vaste éventail de moyens de pression contre» Kadhafi.

Les pays de l'Union européenne sont parvenus à un accord de principe pour sanctionner le principal groupe pétrolier libyen, la compagnie nationale NOC.

Paris et Washington ont annoncé mardi être parvenus à un accord sur la question du rôle de l'OTAN dans le commandement des opérations. Mais les pays de l'OTAN n'avaient toujours pas réussi à se mettre d'accord mercredi soir pour que l'Alliance prenne la direction des opérations militaires en Libye, a indiqué un diplomate à l'AFP.

Bombardements à Misrata

Base de Tripoli en ruine

L'essentiel Online avec agences

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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