Assassinat: le mot n'est plus tabou en ce qui concerne la disparition des jumelles Livia et Alessia le dimanche 30 janvier dernier. C'est le procureur suisse chargé de l'enquête, Pascal Gillieron, qui l'emploie dans une interview accordée au quotidien La Libertéi>, de Fribourg, et parue dans son édition de vendredi. Le magistrat évoque aussi des sacs de marin emportés par le père des jumelles, Matthias Schepp, des sacs «suffisamment vastes pour contenir les deux fillettes», est-il précisé.
C'est alors que la mère des fillettes, Irina Lucidi-Schepp, lance un nouvel appel par internet, que cette information paraît. Le procureur Pascal Gillieron semble exclure que «l'assassinat des jumelles ait pu être commis en Suisse» puisque des témoignages confirment la présence de Matthias Schepp et de ses deux filles à proximité de la frontière franco-suisse le jour de leur disparition. Il indique que la mère des jumelles a constaté la disparition de deux grands sacs, type marin, larges au point de pouvoir contenir les jumelles.
Par-dessus le ferry?
De plus, précise le magistrat à La Liberté, les recherches entreprises à Montélimar, où Matthias Schepp se serait arrêté en se rendant dans le sud de la France, n'ont pas débouché sur des éléments concrets, tant dans les restaurants que les hôtels. Ces éléments nouveaux semblent accréditer la thèse soutenue par le procureur de Marseille que le père aurait jeté ses enfants par dessus bord du ferry boat Marseille-Propriano (Corse) avant de revenir sur le continent et de se rendre -seul - en Italie où il s'est jeté sous un train.
Pascal Gillieron annonce que même si l'enquête ne mobilise plus autant de policiers, elle se poursuit et sera relancée en Suisse avec de nouvelles vérifications la semaine prochaine.
Cette enquête aurait déjà coûté des dizaines de milliers d'euros. Elle reviendra même à plusieurs centaines de milliers d'euros avec les frais engendrés en Italie et en France, des frais pris en charge par les pays respectifs.
(L'essentiel Online/chu)
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