Pietro Ferrero a trouvé la mort dans un «accident en Afrique du sud où il était en déplacement pour une mission professionnelle», a indiqué un porte-parole du groupe. M. Ferrero a fait une chute durant son séance habituelle d'entraînement à vélo, probablement suite à un malaise, a indiqué le groupe, qui a fait part de sa «profonde consternation».
Pietro Ferrero avait 47 ans. (AP) 18 usines dans le monde et un siège social au Luxembourg La saga Ferrero a commencé dans les années 1940 dans le Piémont. Pietro Ferrero, pâtissier à Alba, a l'idée d'utiliser des noisettes afin de remplacer le chocolat, beaucoup plus cher, pour faire de la pâte à tartiner: le Nutella (même si il ne prendra ce nom que dans les années 1960) voit le jour. Ferrero Rocher, Kinder, Tic-Tac: le groupe connaît une expansion tous azimuts, ouvrant des usines à l'étranger, sous la baguette de Michele, fils de Pietro, qui a pris les commandes en 1957. Le groupe est aujourd'hui un des géants du secteur: son chiffre d'affaires a atteint 6,6 milliards d'euros lors de l'exercice 2009-2010 (+4,3% sur un an). Il dispose de 18 usines dans le monde et emploie plus de 21 700 personnes. Ferrero a son siège social au Findel où il emploie 450 personnes.Né le 11 septembre 1963, Pietro Ferrero était, depuis 1997, directeur général de ce groupe familial, qui n'est pas coté en Bourse et est réputé pour son goût du secret, avec son frère Giovanni, âgé d'un an de moins.
Le plus riche d'Italie
Leur père, Michele, âgé de 85 ans qui est toujours président du groupe, a fait de l'entreprise d'Alba (Piémont) un des géants mondiaux du secteur de la confiserie. Michele Ferrero est aussi l'homme le plus riche d'Italie, selon le dernier classement du magazine Forbes, devant Leonardo Del Vecchio, fondateur et président de Luxottica, le leader mondial des lunettes moyen et haut de gamme, et le chef du gouvernement Silvio Berlusconi.
«L'Italie perd un entrepreneur qui a su incarner les meilleures qualités de notre histoire industrielle» et «apporter une contribution d'une importance exceptionnelle à l'affirmation du made in Italy dans le monde», a réagi le ministre italien des Affaires Étrangères, Franco Frattini. De son côté, la présidente de Confindustria, le patronat italien, Emma Marcegaglia, a exprimé sa «profonde douleur pour la disparition tragique et subite de Pietro Ferrero (...) un entrepreneur de valeur et l'un des plus grands représentants du capitalisme italien».
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: