> Attaques en Norvège Le mentor de Breivik prend ses distances
Friday, 05 August 2011 11:00

Attaques en Norvège Le mentor de Breivik prend ses distances

Attaques en Norvège Le mentor de Breivik prend ses distances

Dans un entretien avec le journal Verdens Gang, Fjordman sort de l'anonymat pour la première fois depuis le carnage du 22 juillet pour se démarquer de Behring Breivik, qui le présente comme son «auteur contemporain préféré» dans le manifeste de 1 500 pages, diffusé juste avant la tuerie qui a fait 77 morts.

De son vrai nom Peder Jensen, le blogueur de 36 ans explique avoir reçu en 2009 et 2010 quelques courriers électroniques de la part de Behring Breivik, mais qu'il a alors refusé de le rencontrer. «Je ne sais pas pourquoi il demandait cela, mais j'ai refusé. Pas parce qu'il parlait de violences mais parce que j'avais l'impression qu'il était ennuyeux comme un vendeur d'aspirateurs», dit-il à Verdens Gang. «Un ballon rempli d'air, ai-je pensé quand j'ai lu ses mails», ajoute-t-il.

Contre l'islamisation de l'Europe

Personne la plus abondamment citée dans le manifeste de Behring Breivik, Fjordman est un détracteur de l'«Eurabie», un concept utilisé par les milieux extrémistes pour décrire une Europe passée sous la coupe des musulmans. «L'islam est la religion la plus belliqueuse», «Pourquoi on ne peut pas s'appuyer sur les musulmans modérés», «Épidémie de viols par des musulmans en Suède», «Islamisation et lâcheté en Scandinavie», sont les titres de quelques-uns des messages qu'il a postés sur son blog.

«Je n'ai jamais vu quelqu'un agresser quelqu'un d'autre à cause de ce que j'écris», répond-il, à la question de savoir s'il regrette certains de ses écrits. «Et il y a des centaines de milliers de personnes qui ont lu ce que j'ai écrit, dans le monde», ajoute-t-il.

Travaillant dans un centre d'aide aux personnes handicapées à Oslo et ancien employé de la section psychiatrique de l'hôpital d'Aalesund, ville de l'ouest de la Norvège dont il est originaire, Peder Jensen se dit déterminé à plonger dans la clandestinité, redoutant d'être devenu «un objet de haine».

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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