«Quiconque veut prendre ses responsabilités politiques (...) le sait bien : il n'y aura pas de grande avancée spectaculaire d'un coup, pas demain, pas jeudi», a déclaré la chancelière lors d'une conférence de presse avec le président russe Dmitri Medvedev. Il y a en Europe «un fort désir de faire un grand pas, un pas final, de préférence spectaculaire» pour mettre fin à plus d'un an de spéculations et de revirements de situation, a dit la chancelière.
«J'entends prononcer des mots comme restructuration de la dette, obligations européennes, union de transferts (...) et cela donne l'impression que le sujet 'Grèce', le sujet 'euro' pourront ensuite être mis de côté». Mais tout en qualifiant ce désir de faire table rase d'«humain», elle a déclaré: «je ne vais pas y céder, le gouvernement allemand ne va pas y céder». Il faut «des mesures supplémentaires, pas un grand pas qui solutionne tous les problèmes». Il faut «résoudre les problèmes par la racine», en «réduisant l'endettement et en améliorant la compétitivité» des pays en difficulté, a-t-elle dit. «Cela pourra uniquement se faire en plusieurs étapes», selon la chancelière.
Les chefs d'État et de gouvernement de la zone euro veulent mettre sur pied jeudi à Bruxelles un deuxième paquet d'aide pour la Grèce, mais sont profondément divisés sur les modalités, alors que les marchés s'affolent et que la contagion à d'autres pays guette.
(L'essentiel Online/AFP)
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