> Tensions diplomatiques L’année du Mexique en France annulée?
Vendredi, 11 Février 2011 16:32

Tensions diplomatiques L’année du Mexique en France annulée?

«J'attends que le président de la République ait reçu la famille de Florence Cassez et qu'une définition politique de la question des relations entre États soit arrêtée pour ensuite décider de ce que sera la politique propre du ministère de la Culture vis-à-vis des représentants de la culture mexicaine», a déclaré M. Mitterrand.

Charlotte Cassez, la mère de Florence Cassez, a réclamé vendredi au président Nicolas Sarkozy l'annulation de l'année du Mexique en France, lors d'une conférence de presse. «Il est impensable de fêter le Mexique en France tant qu'elle sera là-bas», a-t-elle estimé, au lendemain du rejet du recours en cassation de Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour enlèvement dans ce pays.

Cassez, s'est dite «effondrée»

Pour sa part, la chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie n'a pas mâché ses mots: «Un déni de justice», «une décision inique» qui «va peser sur les relations bilatérales». Dans la foulée, la ministre a annoncé la convocation vendredi de l'ambassadeur du Mexique à Paris et prévenu qu'elle ne participerait à aucune manifestation de l'Année du Mexique en France, une série d'événements culturels et scientifiques lancés au début du mois.

Jeudi, les trois magistrats mexicains de la Cour de cassation ont rejeté le recours de Florence Cassez, condamnée à 96 ans de prison en première instance avant de voir sa peine ramenée en appel à 60 ans en mars 2009. Ils n'ont pas suivi la défense de la jeune femme, incarcérée depuis 5 ans, qui espérait démontrer que toute l'accusation «repose sur du sable», sur «des preuves falsifiées»

De son côté, Florence Cassez, s'est dite «effondrée» vendredi dans un entretien téléphonique depuis sa prison avec des journalistes après le rejet par la justice mexicaine de son pourvoi en cassation. «Aujourd'hui, abattue, effondrée, je vais faire preuve de courage et rentrer mes larmes (...). Je suis debout parce que tout d'abord j'ai mes parents et j'ai un soutien énorme de tellement de gens (...). La rage me fait tenir, il n'y a pas de marche arrière», a déclaré la jeune femme de 36 ans, jointe par téléphone depuis le cabinet de son avocat lillois, Frank Berton. «Ils ont gagné une bataille, pas la guerre (...). J'irai jusqu'au bout, je suis innocente», a-t-elle ajouté.

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