Revue de presse... |
Services et gestion |
Nouvelle taxe carbone.- Le gouvernement va publier un document de propositions en direction des entreprises sur la future taxe carbone. La distinction entre les industries les plus polluantes et les autres disparaît. Le transport aérien intérieur serait taxé mais pas les vols internationaux. La production thermique d'électricité ne devrait pas échapper à la taxe malgré le fait qu'elle sera soumise aux quotas de CO2. Le chauffage urbain sera taxé (17 euros la tonne). Bercy propose enfin que les autres secteurs d'activité soient taxés sur la valeur ajoutée (20% plafonnés à 0,5% de la valeur ajoutée. Enfin, un système de bonus-malus serait instauré.(Echos, Tribune) Crédit d'impôt pour risque industriel.- Les habitants situés près d'usines présentant un risque industriel pourraient bénéficier d'un crédit d'impôt leur permettant d'effectuer des travaux nécessaires à leur sécurité sur leur logement selon un amendement à la loi Grenelle de l'environnement voté hier.(Echos) Calendrier des retraites.- La CGT et la CFDT s'organisent malgré leurs divergence pour adopter des positions communes sur le dossier de la réforme du système de retraites. Ils vont aussi demander des garanties au gouvernement sur le calendrier lors d'une réunion le 15 février.(Echos) Sonder les salariés sur leurs origines.- Un rapport sur les discriminations remis aujourd'hui préconise que les employeurs soient tenus de remplir chaque année un rapport comparé sur les différence de traitement selon les origines de leurs salariés lors des processus de recrutement, de promotions ou d'accès à la formation. Les questionnaires seraient produits et collectés par des opérateurs extérieurs et agréés par la Halde.(Echos) 77,6 millions d'heures de chômage partiel.- Le gouvernement chiffre à 77,6 millions le nombre d'heures de chômage partiel effectuées en France en 2009.(Echos) Jeunes créateurs d'entreprise.- En réponse à un sondage qui montre que 52% des 18-24 ans sont prêts à créer une entreprise, les CCI travaillent à harmoniser dans toute la France leurs procédures d'accompagnement aux créateurs d'entreprises.(Figaro) Supervision bancaire.- La fédération bancaire française s'oppose aux mesures que le comité de Bâle veut imposer aux banques européennes comme l'instauration d'un ratio de liquidité à un an ou la création d'une liste d'établissements à sauver à tout prix en cas de faillite.(Echos, Tribune, Figaro)
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Tendances |
Fort recul du déficit commercial en 2009.- Le déficit commercial de la France s'est établi à 43 milliards d'euros en 2009 contre 55,4 milliards en 2008. Mais le chiffre ne reflète pas le fort recul des exportations enregistré dans le même temps. Le recul est dû à la baisse des prix du pétrole qui a permis d'économiser 18 milliards d'euros.(Echos, Figaro, Tribune) La BCE ne change pas son taux directeur.- La BCE a maintenu hier son taux directeur à 1% et appelé les états de la zone euro à de la rigueur budgétaire.(Echos, Tribune) Taxes sur l'essence.- Les pétroliers français ont calculé que la taxe carbone et les certificats d'économie d'énergie vont faire grimper les prix de l'essence de 7 centimes par litre.(Tribune)
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Affaires |
BP et Shell vendent leurs stations-service.- BP a vendu les 416 stations-service qu'il exploitait en France au conglomérat israélien Delek pour 180 millions d'euros. 1.200 salariés sont concernés. Shell est aussi en train de vendre ses stations-services françaises.(Echos)
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L'info |
Capitaux des start-up vertes Le capital-risque français est plutôt timide dans le financement des jeunes pousses du secteur des technologies vertes (La Tribune 04/02). Ces dernières ont du mal à trouver des capitaux dans la tranche comprise entre 1 et 4 millions d'euros. Au-dessous elles arrivent à trouver des fonds auprès de business angels ou de financeurs de proximité comme les fonds d'amorçage régionaux ou Oséo. Au-dessus, le marché des capitaux est hors de leur portée. Cette situation est due à deux facteurs. D'abord le secteur des «cleantechs» est très hétérogène et va du logiciel d'optimisation de la dépense d'énergie à la production de bioéthanol. Deuxièmement les investisseurs français sont plus frileux qu'avec les NTIC parce que les mises sont souvent plus lourdes et les perspectives de rentabilité sont plus éloignées.
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Le débat |
Pistes pour le crédit aux PME Avec la reprise économique le financement des entreprises françaises va devenir problématique si l'on en croit la baisse historique des encours des crédits qui leur ont été accordés en 2009 (-20%).?Surtout, la confiance des entrepreneurs envers les banques et vice-versa est très détériorée, constate Bruno Vanryb le pdg d'Avanquest Software dans Les Echos du 1er février. Pour relancer le crédit aux entreprises ce dernier propose plusieurs idées. La première est de mettre en place de la part des banques toute la transparence nécessaire sur les chiffres des encours et les délais d'octroi des crédits. Aujourd'hui celles-ci mélangent les chiffres des crédits existants et de ceux nouvellement octroyés. La deuxième idée consiste à faire passer aux banques un nouveau contrat avec l'Etat car elles ont besoin d'oxygène pour pouvoir à nouveau prendre des risques. Les ratios de solvabilité sont tels qu'ils paralysent le crédit. L'Etat pourrait débloquer cette situation en accordant des prêts aux banques à des taux d'intérêt très faibles en échange de «l'ouverture massive de lignes de crédit aux entreprises les plus créatrices de richesse, à savoir les PME et les entreprises de taille intermédiaire». Le maître-mot de la relation à engager étant la confiance.?
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Livres |
La fraude en finance Il est un aspect de la crise financière qui a été peu abordé, sinon à la marge, lors de scandales ponctuels comme l'affaire Maddoff : les rapports du capitalisme financier avec la fraude et la délinquance. À rebours des idées reçues, ce livre rattache l'écroulement de l'économie de l'automne 2008 à une histoire longue, où la fraude a servi de variable d'ajustement et de mode de gestion de l'économie depuis le triomphe des idées néolibérales. La sphère financière s'est en effet déployée autour du brouillage de plus en plus prononcé des critères du légal ou de l'illégal. Aussi les incantations sur les thèmes de la moralisation et la régulation ne risquent-elles guère d'avoir de prise sur une activité qui s'est constituée précisément pour contourner les normes. «L'arnaque», par Jean de Maillard, Ed. Gallimard, 304 pages, 18,50?euros.
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