> Rugby Le Stade Français menacé de relégation
Jeudi, 23 Juin 2011 14:00

Rugby Le Stade Français menacé de relégation

Rugby Le Stade Français menacé de relégation

L'enjeu est simple. Le Stade Français dispose de quatre jours pour trouver 6,6 millions d'euros, avant son audition lundi devant le Conseil supérieur de la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG) de la Ligue nationale (LNR). «Si on ne trouve pas l'argent, on est foutu. On sera rétrogradé en Fédérale 1 (3e division)», a indiqué Max Guazzini, le président du club, précisant que, dans ce cas, le club serait "forcément" contraint de déposer le bilan. Sur France Info, il a concédé que le club était à la recherche de 6,6 millions d'euros. «Tout le monde peut venir au Stade Français. Soit pour intégrer le tour de table, soit pour prendre la majorité du club. (...) Moi, je partirai, je cède la place à qui la voudra bien», a lancé Max Guazzini.

Si aucun repreneur n'est trouvé, le club, confronté à un déficit d'au moins 5 millions d’euors au terme de la saison 2010-2011 à la suite notamment de la faillite de sa régie publicitaire Sportys, sera contraint au dépôt de bilan, et sera rétrogradé en Fédérale 1. Autre alternative: un (ou plusieurs) repreneur(s) se manifeste(nt). Dans ce cas, la DNACG peut, en fonction des garanties bancaires apportées, choisir de maintenir le club en Top 14 ou de le rétrograder en Pro D2.

«Laporte avait versé 183.000 euros»

Pour éviter une issue fatale, les dirigeants parisiens tentent de mettre en place un nouveau tour de table. «Il y a des pourparlers, c'est tout ce que je peux dire à ce stade», a lâché Max Guazzini. Le président du Stade Français affirme être «tombé sur la tête» en découvrant que la Fondation canadienne FACEM (Fondation pour l'amélioration des conditions de l'enfance dans le monde) n'avait pas versé lundi comme escompté les 12 millions d'euros qui devaient lui permettre de prendre 66% des parts, via la société «Rugby développements», montée en collaboration avec Bernard Laporte.

L'ancien entraîneur du XV de France et Max Guazzini ont porté plainte mardi pour escroquerie et une personne de nationalité camerounaise a été placée en garde à vue mardi par la police judiciaire parisienne. «Dans cette affaire, certaines personnes ont sans doute péché par excès d'enthousiasme devant une perspective d'argent facile et ont fait preuve d'une grande naïveté. C'est une affaire mauvaise pour le rugby en général et pour le rugby professionnel en particulier», a déclaré Pierre-Yves Revol, président de la Ligue nationale (LNR). «On n'avait aucune raison, on ne voyait pas la raison de l'escroquerie, on ne voyait pas pourquoi ce serait faux, il fallait être fou. Et en fait on a compris», a indiqué Max Guazzini, lorsque le Stade Français s'est aperçu que «Bernard Laporte avait versé une somme de 183 000 euros» pour s'associer à la FACEM.

Dans la nouvelle organisation dévoilée le 7 juin, Bernard Laporte, ex-secrétaire d'Etat aux sports et entraîneur du Stade Français (1995-1999) était administrateur du club. Il avait activement participé à la campagne de recrutement, attirant une vingtaine de joueurs, parmi lesquels l'ex-All Black Byron Kelleher. Il s'était également fermement opposé au départ du centre international Mathieu Bastareaud vers Toulon. Les déboires du Stade Français sont suivis avec intérêt par le club de La Rochelle, qui serait repêché en Top 14 en cas de rétrogradation en Pro D2 ou de dépôt de bilan, synonyme de Fédérale 1.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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