> Audience-surprise Strauss-Kahn libéré mais pas innocenté
Vendredi, 01 Juillet 2011 18:00

Audience-surprise Strauss-Kahn libéré mais pas innocenté

Audience-surprise Strauss-Kahn libéré mais pas innocenté

Lors d'une audience-surprise de moins dix minutes au tribunal pénal de Manhattan, le juge Michael Obus, sur la demande du procureur, a levé l'assignation à résidence surveillée de DSK, à la suite d'éléments qui ont discrédité son accusatrice, une femme de chambre guinéenne de 32 ans. Cette dernière affirme que M. Strauss-Kahn a tenté de la violer, le 14 mai, dans sa suite de l'hôtel Sofitel de New York.

Le juge a également ordonné la restitution de la caution de six millions de dollars qui lui avait été imposée. Mais le procureur a refusé d'abandonner les poursuites, expliquant que le dossier n'était «pas clos». Le juge conserve le passeport de l'ancien ministre, qui a désormais le droit de quitter New York. La prochaine audience reste fixée au 18 juillet.

Un des avocats de DSK, William Taylor, a assuré à la sortie du tribunal avoir «la conviction» que son client serait acquitté. Mais l'avocat de la femme de chambre, Kenneth Thompson, a déclaré que sa cliente n'avait pas «changé un seul mot» à sa version des faits. Il a précisé avoir «des preuves matérielles» de l'agression sexuelle.

Un «coup de tonnerre»

M. Strauss-Kahn est sorti du tribunal un large sourire au lèvres, le bras autour des épaules de sa femme, Anne Sinclair, vêtue d'une veste blanche. Le couple n'a fait aucun signe en direction des dizaines de journalistes qui attendaient derrière des barrières métalliques.

La nouvelle de la libération attendue de M. Strauss-Kahn, 62 ans, a fait l'effet d'un «coup de tonnerre», selon l'expression de l'ancien Premier ministre français Lionel Jospin.
D'après le New York Times (NYT), qui a révélé jeudi soir que le dossier d'accusation était «sur le point de s'effondrer», il ne fait pas de doute qu'une relation sexuelle a bien eu lieu entre l'ancien directeur général du Fonds monétaire international et son accusatrice.

Mais «les procureurs ne croient pas grand-chose de ce que l'accusatrice leur a dit à propos des faits ni à propos d'elle-même», selon le journal, qui a cité deux enquêteurs. Selon le NYT, les enquêteurs ont la conviction que la femme de chambre, âgée de 32 ans, leur a menti «à plusieurs reprises», depuis le début de l'affaire, le 14 mai. Ils la soupçonnent d'être impliquée dans des activités criminelles telles que trafic de stupéfiants et blanchiment d'argent sale.

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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