Première bonne nouvelle: la mortalité liée aux surdoses est en baisse. Confirmée par les chiffres pour 2009, cette tendance se précise également pour 2010. Exprimée en nombre de cas de surdose par rapport à la population générale du Grand-Duché, la proportion actuelle correspond à 4,16 décès pour 100 000 habitants contre 5,9 il y a 10 ans et 5,67 en 2007.
Les nouveaux usagers sont plus jeunes
L’âge moyen des usagers de drogues dures comme l’héroïne est en hausse, ce qui signifie que leur prise en charge s’est améliorée et que ces derniers survivent plus longtemps. Illustration par le nombre de surdose soignées en salle de consommation supervisée. 500 toxicomanes en surdose ont ainsi pu être sauvé. Le rapport estime que plus d’un quart d’entre eux serait décédé sans cette aide. Mais les nouveaux usagers s’avèrent plus jeunes au fil des années, ce qui montre tout l’intérêt de reprendre et poursuivre des campagnes d’information auprès des jeunes.
Les chiffres du rapport, qui doivent réellement inquiéter les autorités du pays, concernent la distribution des drogues et l’organisation des filières. En 2006 seulement 12 % des usagers s’approvisionnaient sur un marché de la drogue très marginal au Luxembourg. Les toxicomanes migraient vers les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne. Aujourd’hui près de la moitié des toxicomanes luxembourgeois se servent sur un marché Grand-Ducal dont les proportions ont quadruplé avec 48 % des drogués qui achètent et consomment, leurs drogues sur place.
Budget renforcé de 529 % sur 10 ans
Pour lutter contre ces différents phénomènes le gouvernement luxembourgeois a fait évoluer le budget du Ministère de la Santé alloué aux programmes du domaine des drogues et des toxicomanies de 529 % sur dix ans entre 1999 et 2009. De façon générale, les dépenses publiques en matière de lutte contre les drogues et les toxicomanies sont actuellement estimées à 38,5 millions d'euros en 2010, contre 15,5 millions d'euros en 2009.
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Authors: L'essentiel