Rester au lit longuement le matin, prostré dans son mal-être, est une solution souvent adoptée puisque, selon une étude britannique, la gueule de bois arrive en tête des causes des congés maladie. Mais tous les spécialistes l'affirment : ce qui est pris avant les agapes ne sert pas à grand-chose. La cuillerée d'huile aide seulement à ne pas entamer la soirée l'estomac vide, ce qui favoriserait une montée encore plus rapide du taux d'alcool.
Éviter les mélanges
Pendant la soirée, les alcools clairs (comme le vin blanc ou la vodka) vaudraient mieux que les alcools sombres (comme le vin rouge ou le whisky), et il est souhaitable de ne pas les mélanger. Boire de temps en temps un verre d'eau ferait du bien. Ce que l'on tente après pour limiter les dégâts n'est pas plus utile. Boire beaucoup d'eau peut faire un peu de bien (contre la déshydratation) ou encore du bouillon (pour les sels minéraux). Quelques médicaments peuvent aider comme l'ibuprofène ou le paracétamol, mieux que l'aspirine. Si on a un peu faim, des céréales, du sucre vaudront mieux que de la nourriture salée.
«Eliminer l'alcool rapidement, dégriser et retrouver ses esprits, prendre le volant en toute sécurité, voilà de quoi faire rêver», relève la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), dans une brochure de conseils «Pour des fêtes réussies». Du rêve sur lequel se sont jetées les boissons prétendument dégrisantes qui se vantent de réduire le taux d'alcool dans le sang, sans preuve scientifique à l'appui, affirme l'Anses (agence sanitaire de l'alimentation).
«À ce jour, aucune denrée alimentaire alléguant ses capacités à réduire l'alcoolémie n'a réussi à démontrer son efficacité», martèle la DGCCRF. Les promoteurs belges de l'Outox continuent cependant à affirmer qu'il «accélère la baisse naturelle du taux d'alcool» et «prévient les lendemains difficiles». Ils se sont pourvus en justice contre la DGCCRF, qui parle de «publicité mensongère». Au bout du compte, il faut admettre que la seule manière d'éviter la gueule de bois c'est la modération, voire, comme le dit l'Anses, «l'alcoolémie égale à zéro». «La gueule de bois est l'un de ces problèmes où la prévention est plus importante que le traitement», relevait il y a quelques années le médecin allemand Edzard Ernst.
L'essentiel Online/AFP
Authors: L'essentiel