«Aucun autre talent que d'être anorexique»
«Son problème: elle n'a jamais compris qu'elle n'était pas mannequin! C'était une fille malade, une malade en phase terminale. Les médias non plus n'ont jamais compris ça», tonne-t-il. «Elle pensait pouvoir avoir du succès en tant qu'actrice, mais elle s'est montée la tête. Elle n'avait aucun autre talent que celui d'être anorexique. En cultivant sa maladie à l'extrême dans la presse, elle est devenue victime d'elle-même. C'était une damnée et les médias ont contribué à sa mort!»
Dans le cadre de la campagne contre l'anorexie qui mettait en scène Isabelle Caro, le photographe a rendu visite à des dizaines de femmes malades. «Nous nous sommes rendus dans plusieurs hôpitaux en France, en Italie et en Allemagne pour choisir un témoin de la maladie, nous explique-t-il, jusqu'à tomber sur elle. Nous l'avions choisie pour ses traits typiques des personnes souffrant d'anorexie avancée, avec ses yeux qui semblaient sortir de leurs orbites».
Oliviero Toscani a cessé d'être en contact avec elle après s'être aperçu qu'«elle jouait sur ça». Il l'accuse de s'être servie de sa maladie, alors que pour lui l'anorexie est «un vrai problème très complexe et social, qu'il faudrait combattre autrement».
L'essentiel Online/Francesco Brienza
Authors: L'essentiel