> «Ile de la Tentation» D'ex-tentateurs réclament une fortune
Mardi, 04 Janvier 2011 18:32

«Ile de la Tentation» D'ex-tentateurs réclament une fortune

La décision de la Cour d’Appel de Versailles sera rendue le 5 avril. «C'est la première fois qu'une Cour d'appel va évaluer le montant des indemnités allouées aux candidats de téléréalité», a déclaré à la presse Me Jérémie Assous, l'avocat des anciens participants, estimant que ses clients étaient «à disposition du producteur 24 heures sur 24 durant les 12 à 17 jours de tournage».

«Il faut qu'il y ait un effet sanction de la loi, donc nous demandons 400 000 euros par candidat, mais ce n'est rien par rapport

au 1,250 milliard d'euros de recettes publicitaires que rapporte la téléréalité», a ajouté Me Assous.

«Ils vivent une expérience personnelle»

En juin 2009, la Cour de cassation a considéré que la participation à une émission de télé-réalité comme «L'Ile de la tentation» constituait un travail et justifiait donc un contrat de travail. «Depuis la décision de la Cour de Cassation, les producteurs de téléréalité doivent faire des contrats de travail mais, philosophiquement, je ne me résous pas à penser que les candidats exercent une activité professionnelle, car ils vivent une expérience personnelle», a déclaré Edouard Boccon-Gibod, président de TF1 Production.

Réagissant au montant des indemnités réclamées par les candidats, M. Boccon-Gibod a dit que jusqu'alors les juridictions «se sont basées sur le smic horaire et n'ont jamais accédé aux demandes de Me Assous».

Des précédents

En première instance, 23 des plaignants avaient obtenu en avril 2009 la requalification en contrat de travail, devant le conseil des Prud'hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), qui avait condamné TF1 Production et TF1 Entreprise à leur verser chacun 700 euros de dommages et intérêts.

Examinant le seul aspect financier du dossier en novembre, la cour d'appel de Versailles avait revu en novembre cette somme à 14 000 euros et TF1 s'est pourvue en cassation. Les autres candidats, qui avaient participé aux saisons 2002 à 2005, avaient pour leur part été renvoyés devant un juge départiteur, qui leur avait alloué en mars 4 500 euros de dommages et intérêts. L'audience de mardi devant la sixième chambre sociale de la Cour d'Appel de Versailles s'est attachée au fond.

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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