Le groupe Renault-Nissan, bien implanté en Russie avec une participation dans le géant russe Avtovaz (qui fabrique les Lada), et dont l'équipe de Formule 1 compte un pilote russe, avait amené cette semaine ses voitures de course en démonstration à Saint-Pétersbourg. La chaîne NTV a montré la voiture jaune effectuant un tête-à-queue sur une piste mouillée, à vitesse réduite. Apparemment détendu, M. Poutine avait plaisanté en s'installant dans le cockpit, relevant qu'il y avait «plus de place» dans sa première voiture, une modeste Zaparojets soviétique. «Pas mal pour une première fois», a-t-il dit après être sorti de l'engin.
Président en 2012?
M. Poutine, attaché à donner à la Russie tous les attributs d'un grand pays moderne, a conclu en octobre un accord avec Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, pour l'organisation d'un Grand Prix à partir de 2014 à Sotchi (sud), ville hôte des jeux Olympiques d'hiver la même année. Cette séance de pilotage, illustre aussi l'implantation de Renault-Nissan en Russie.
Le patron du groupe, Carlos Ghosn, et M. Poutine, ont évoqué la semaine passée à Moscou la possibilité de porter à 50% la participation de Renault-Nissan dans Avtovaz. C'est aussi un signe que Vladimir Poutine, qui a passé la main en 2008 à son protégé Dmitri Medvedev après avoir effectué les deux mandats présidentiels consécutifs autorisés par la Constitution, reste jaloux de son image d'homme fort à deux ans de la présidentielle de 2012. Vladimir Poutine n'a pas exclu de reprendre sa place au Kremlin lors de ce scrutin.
Authors: L'essentiel