> Déficits L'Europe prête à voler au secours de l'Irlande
Mercredi, 17 Novembre 2010 09:24

Déficits L'Europe prête à voler au secours de l'Irlande

Des discussions entre les autorités irlandaises, la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international vont être «intensifiées» en vue de mettre sur pied de manière préventive un programme d'aide aux banques du pays, a annoncé le commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn. «Ces préparatifs peuvent être considérés comme l'intensification d'un programme potentiel concentré sur la restructuration du secteur bancaire, au cas où un programme serait nécessaire», a-t-il dit lors

d'une conférence de presse.

Les discussions devront être achevées «rapidement» et Dublin doit décider «dans les prochains jours» s'il fait appel ou non à l'aide, a précisé le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker, à l'issue d'une réunion de l'Eurogroupe à Bruxelles, tenue dans une atmosphère de crise. Le FMI a confirmé de son côté qu'il participerait «à une consultation brève et à l'ordre du jour très précis» afin «de déterminer le meilleur moyen de fournir, si nécessaire, un soutien permettant de contenir les risques sur les marchés».

Éclatement d’une bulle immobilière

Les banques irlandaises sont plombées par l'éclatement d'une bulle immobilière et menacent d'entraîner dans leur chute l'économie toute entière car l'État irlandais a dû injecter déjà des milliards pour les sauver. La situation des banques de l'ancien «Tigre celtique» et le déficit public en conséquence abyssal du pays (32% du PIB cette année) ont fait grimper ces derniers temps les taux d'intérêt des emprunts d'État de l'Irlande, mais aussi d'autres pays comme le Portugal ou l'Espagne.

Les Etats-Unis, comme au moment de la crise de la dette grecque au printemps, commencent à montrer des signes d'impatience. Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a conseillé mardi aux gouvernements de la zone euro d'agir «très, très vite» contre la crise des finances publiques qui menace la stabilité économique de la région. Le sujet est sensible car alors que la Grèce était demandeuse il y a six mois d'une aide de ses partenaires, Dublin traîne des pieds et tente de résister aux pressions de certains de ses partenaires et de la BCE, inquiets d'un risque de contagion des difficultés irlandaises à toute la zone euro.

750 milliards d’euros

Le Premier ministre irlandais Brian Cowen a de nouveau souligné mardi que son pays n'avait «déposé aucune demande en vue d'une aide extérieure» à ce stade. Mais Dublin s'est résolu à accepter d'étudier des mesures pour «ramener la stabilité» sur les marchés, a-t-il dit. Si un plan en vue de résoudre les problèmes du secteur bancaire est déclenché, l'Irlande pourra compter sur un Fonds de stabilisation mis en place au printemps par la zone euro, suite à la crise grecque, doté de 440 milliards d'euros. En y ajoutant des prêts du FMI et de l'UE le pot total disponible s'élève à 750 milliards d'euros.

Le responsable de ce Fonds de stabilisation, Klaus Regling, a précisé mardi qu'il serait en mesure de mobiliser «des sommes significatives» de prêts si nécessaire et cela «rapidement»,

(L'essentiel Online/AFP)

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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