Scandale
La télévision suisse allemande qui avait cessé d'en produire, après 11 ans de participation entre 1990 et 2001, va y revenir à partir de janvier. Mais Tatort a aussi traversé les décennies grâce à son humour et son ambition souvent quasi-cinématographique. Si la durée des épisodes a été uniformisée à 88 minutes dans les années 1980, alors que les premiers épisodes pouvaient durer deux heures, Tatort a aussi souvent fait montre de beaucoup de réalisme, voire de provocation. "Des histoires qui en disent plus sur l'Allemagne que bien des films historiques", écrit l'hebdomadaire Stern à son sujet.
En mars 1977, l'épisode «Le Baccalauréat», avait ainsi fait scandale en raison de l'exposition de corps nus à une heure de grande écoute et du scénario, qui évoquait la relation entre un professeur et son élève de 16 ans jouée par une Nastassja Kinski encore débutante. Le commissaire Schimanksi, paradigme du policier issu des basses classes sociales, héros d'épisodes se déroulant dans le bassin minier et populaire de la Ruhr (ouest), et incarné par le très viril Götz George, a plus d'une fois choqué. Outre son emploi récurrent du mot «Scheisse» (merde), une scène en 1981, où il se réveillait au milieu de cadavres de bouteilles et allait travailler encore titubant, sans même prendre une douche, après avoir gobé deux oeufs crus avait soulevé un débat public sur l'image de la police à la télé.
L'essentiel Online avec AFP
Authors: L'essentiel