> Réforme des secours «Nous exerçons ce métier par passion»
Jeudi, 21 Octobre 2010 15:58

Réforme des secours «Nous exerçons ce métier par passion»

Le projet de réforme, finalisé d'ici 2012, prévoit la fusion des deux services de secours bénévoles, pompiers et ambulanciers, afin de les rendre plus efficaces sur le terrain. Une démarche qu’approuve le nouveau commandant des pompiers de Differdange, Raymond Moos.

des secours «Nous exerçons ce métier par passion»"> Pour Raymond Moos, il est temps que les services de secours soient réformés.

L’essentiel Online: En quoi une fusion entre les soldats du feu et les ambulanciers serait un avantage?

Raymond Moos, commandant des pompiers de Differdange: Nous attendions cette réforme depuis dix ans déjà. Il était temps. Les services d’incendie et la Protection civile bénéficieront d’une meilleure coordination et organisation si elles se retrouvaient sous une administration centrale. La hiérarchie serait clarifiée.

Pompiers et secouristes se plaignent d’un manque d’effectifs. Partagez-vous cet avis?

En ce moment nous travaillons avec des effectifs très limités et nous nous débrouillons très bien. Mais une augmentation de nos effectifs serait la bienvenue.

Actuellement, la majorité des ambulanciers et soldats du feu est composée de bénévoles. L’État luxembourgeois vient d’engager treize secouristes professionnels. Craignez-vous une rivalité entre professionnels et bénévoles?

Je ne pense pas que cette arrivée, pour booster les effectifs, provoquerait la zizanie entre les deux acteurs. Je tiens à signaler que les pompiers bénévoles ou professionnels exercent cette activité non pas pour l’argent mais par passion. Notre engagement est purement social.

Des secours en moins de dix minutes, comme le propose le ministre de l’Intérieur pour l’avenir, est-ce réalisable?

Oui, si une permanence est présente dans la caserne, nous pouvons assurer ce délai. En ce moment il nous faut un peu plus de temps. Comme nous sommes tous des bénévoles, nous mettons déjà au moins dix minutes entre le lieu de notre travail ou domicile et le centre de secours.

Comment fait-il qu’il ait de moins en moins de bénévoles ?

La mentalité de notre société est en pleine effervescence. Les gens s’engagent très peu. Le bénévolat n’est plus celui qu’on connaissait il y a 10 ou 20 ans. Les volontaires étaient beaucoup plus nombreux.

À part l’augmentation des effectifs, que proposeriez-vous au ministre de l’Intérieur Halsdorf afin d’améliorer la situation des pompiers et secouristes?

Le fait d’engager plus de monde, signifie un grand pas en avant. Une campagne publicitaire pour renforcer les effectifs et une possibilité de départ en retraite anticipée seraient le bienvenu.

Propos recueillis par Olivier Nassimbeni

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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