"Le discours d'un roi" a dû se contenter du Golden Globe du meilleur acteur dramatique, décerné au Britannique Colin Firth pour son incarnation du roi George VI, aux prises avec des problèmes de bégaiement. "Arriver au milieu de sa vie avec sa dignité et son jugement intacts peut être difficile et parfois, on a juste besoin d'un petit regain d'assurance pour garder le cap", a déclaré l'acteur de 50 ans, qui devient un candidat incontournable à l'Oscar. Natalie Portman, distinguée pour son rôle de danseuse paranoïaque dans le film de Darren Aronofsky "Black swan" - qui ne remporte lui aussi qu'une récompense - repart quant à elle avec le Golden Globe de la meilleure actrice dramatique et peut prétendre elle aussi à un Oscar le 27 février prochain.
«Inception» est reparti bredouille
Au rayon comédie, "Tout va bien! The kids are all right" a remporté les trophées de meilleur film et de meilleure actrice de comédie pour Annette Bening, formidable en lesbienne essayant de sauver son couple. Elle s'est déclarée honorée d'avoir pu faire partie d'un film "ou deux femmes profondément amoureuses essaient de maintenir l'unité de leur famille". "The Fighter" de David O. Russell, autre favori de la soirée, a raflé les deux Golden Globes des acteurs secondaires, décernés au Britannique Christian Bale et à l'Américaine Melissa Leo.
"Inception" de Christopher Nolan, gros succès public et critique, est en revanche le grand perdant de la soirée, dont il est reparti bredouille. Côté français, si "Le Concert" de Radu Mihaileanu a dû s'incliner devant le danois "Revenge" pour le meilleur film étranger, le formidable "Carlos" d'Olivier Assayas, qui retrace la vie du célèbre terroriste, a reçu le trophée de la meilleure mini-série ou film pour la télévision.
La soirée a également distingué deux géants d'Hollywood, Al Pacino, pour son rôle dans le téléfilm "You don't know Jack" - qui lui avait déjà rapporté un Emmy en août dernier - et Robert De Niro, qui s'est vu remettre le prix Cecil B. DeMille pour l'ensemble de sa carrière. "On fait de son mieux, quand on fait un film", a-t-il déclaré à une salle debout. "C'est au public de décider si c'est divertissant, aux critiques de décider si c'est bon et, au final, à la postérité de dire si c'est de l'art".
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: L'essentiel